Chambéry mesure ses manques

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Régis AUMONT , modifié à
Sans surprise aucune, Chambéry a quitté la Ligue des Champions ce samedi au stade des huitièmes de finale. Déjà battus à l'aller de trois buts, les Savoyards ont bu le bouillon à Ciudad Real (19-36). Les hommes de Philippe Gardent ont pu une nouvelle fois mesurer dans la Mancha l'écart qui les sépare encore du top niveau européen. Place désormais au championnat de France avec l'objectif de défendre jusqu'au bout leur fauteuil de leader.

Sans surprise aucune, Chambéry a quitté la Ligue des Champions ce samedi au stade des huitièmes de finale. Déjà battus à l'aller de trois buts, les Savoyards ont bu le bouillon à Ciudad Real (19-36). Les hommes de Philippe Gardent ont pu une nouvelle fois mesurer dans la Mancha l'écart qui les sépare encore du top niveau européen. Place désormais au championnat de France avec l'objectif de défendre jusqu'au bout leur fauteuil de leader. La marche était beaucoup trop haute. La défaite du match aller, concédée de trois buts au Phare (24-27), avait déjà mis en lumière l'écart qui sépare Chambéry de Ciudad Real, grand d'Espagne et d'Europe. Le deuxième acte des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, disputé ce samedi après-midi dans la Mancha, a été encore plus cruel pour les Savoyards, littéralement broyés par les champions d'Europe 2006, 2008 et 2009. Il faut dire qu'en plus de faire face à l'équipe du vieux continent la plus régulière depuis cinq ans avec Kiel, les Chambériens rendaient visite à Didier Dinart et Luc Abalo sans Xavier Barachet, Bertrand Roiné ni Benjamin Gille, trois de leurs éléments moteurs. Ainsi diminués, le défi était encore plus difficile. Il est devenu impossible au bout de quelques minutes quand la constellation de stars de Ciudad Real s'est mise à réciter ses gammes. En échec au tir, en retard sur les replis défensifs et trop lents dans la circulation du ballon, les Chambériens avaient déjà la tête sous l'eau après dix minutes lorsque Philippe Gardent posait son temps-mort (2-6, 10e). Leur calvaire ne faisait pourtant que commencer. Relégués à dix longueurs à la mi-temps (8-18, 30e), les partenaires de Laurent Busselier ont tenté de ne pas sombrer, l'espoir de qualification s'étant envolé depuis longtemps déjà. Mais complètement asphyxiés par le rythme imprimé par les joueurs de Talant Dujshebaev, les Chambériens ont trouvé la seconde période aussi pénible que la première. Avec au final un déficit de 17 buts dans les valises (19-36), les Savoyards ont une nouvelle fois pu mesurer ce qui leur manque encore pour prétendre à voir plus loin en Ligue des Champions. Sorti du groupe de la mort à l'issue de la phase initiale, Chambéry n'a pas à rougir de sa campagne européenne. Mais ses lourdes défaites concédées chez les gros (-12 à Kiel, -15 à Rhein-Neckar Löwen et Barcelone, -17 à Ciudad Real) mettent en exergue les lacunes du collectif savoyard. Des manques qu'ils vont devoir gommer à l'avenir pour espérer s'installer durablement parmi les grands d'Europe. Mais avant d'essayer de concurrencer les riches clubs allemands et espagnols, Chambéry va déjà tout faire pour devenir maitre sur son territoire. Et donc se concentrer désormais quasi exclusivement sur son mano à mano avec Montpellier en tête du championnat de France.