Chambéry à tirs d'aile

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Benoît CONTA , modifié à
Éliminés de la Ligue des champions, Chambéry peut désormais se concentrer sur son principal objectif, le championnat. Toujours invaincus cette saison, les Savoyards reçoivent Ivry, mercredi, dans le cadre de la 18e journée de Division 1. L'occasion de se pencher sur les ailiers chambériens, Karel Nocar et Cédric Paty, qui nous font découvrir ce poste.

Éliminés de la Ligue des champions, Chambéry peut désormais se concentrer sur son principal objectif, le championnat. Toujours invaincus cette saison, les Savoyards reçoivent Ivry, mercredi, dans le cadre de la 18e journée de Division 1. L'occasion de se pencher sur les ailiers chambériens, Karel Nocar et Cédric Paty, qui nous font découvrir ce poste. "Les ailiers sont avant tout des finisseurs." Karel Nocar n'est pas dupe, sur son aile gauche, son boulot se résume souvent à prendre le tir en fin de décalage, pour terminer un travail amorcé par les arrières. Toutefois, résumer le jeu d'un ailier à un tir en fin d'action serait mentir. Même si, dans le jeu placé, les arrières ont la plupart du temps la principale responsabilité pour mener une action jusqu'au but. "On peut passer beaucoup de temps coincé au point de corner à attendre la passe de notre arrière", sourit Cédric Paty, ancien arrière droit, reconverti à l'aile à Chambéry. Un changement de poste qui permet à l'international français de mieux cerner les spécificités du poste d'ailier. En premier lieu, il y a forcément le tir. "On est réputé pour avoir beaucoup moins de bras que les arrières", confirme Paty, "On a une gamme de shoots totalement différente. On est beaucoup plus technique." Une diversité au niveau du tir indispensable, "car ça reste du duel direct avec le gardien. C'est un jeu". Voilà pourquoi les tirs d'ailiers sont la plupart du temps plus spectaculaires qu'un tir d'arrière, qui va plus souvent jouer sur sa puissance. "Si on perd notre duel, ça se voit tout de suite" Dans leur balluchon, les ailiers ont donc ces tirs aux noms barbares, roucoulettes, chabalas, ou plus simplement, lobs. "Ça peut être une bonne prise de risque en fonction d'un certain type de parade du gardien", explique Paty, à propos de ces tirs, qui visent à contourner le gardien, avec ou sans effet de poignet. Mais les entraîneurs n'en sont pas toujours friands. "On sera plus vite excusé d'avoir raté un tir «normal», plutôt qu'une roucoulette. Ça passera plus facilement", confirme le Chambérien. Autre facette de l'ailier, sa capacité à "gicler" le plus vite possible, une fois le ballon récupérer en défense. "Il faut avoir la rapidité, parce que, dans le handball moderne, ça court de plus en plus vite. Les ailiers doivent être les premiers en contre-attaque, pour marquer des buts faciles", explique Nocar. Son pendant à l'aile droite, abonde: "A Chambéry, on a un jeu axé sur les montées de balle." Mais pour récupérer ces ballons, il faut défendre. "Pour un ailier, il y a beaucoup moins de duels. On a très peu de phase défensives, mais on n'a pas le droit de les perdre", raconte Paty, "si on perd notre duel, ça se voit tout de suite". Voilà pour le plan individuel. D'un point de vue collectif, "l'entente avec l'arrière est indispensable pour éviter les décalages". Au final, les ailiers sont donc bel et bien indispensables à une équipe de handball, même si leur rôle est moins mis en valeur, notamment par rapport aux arrières, ou au gardien, beaucoup plus exposés, et dépositaires d'une bonne performance.