Ces Bleus label Top 14

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S.L., envoyé spécial , modifié à
Tout au long de cette VIIe Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. Une grosse défense et un buteur en verve, le tout accompagné d'une conquête toujours présente : la recette des Bleus dans ce Mondial est estampillée Top 14. L'Eden Park ne leur fait pas peur et le haka ne les intéresse pas plus que ça.

Tout au long de cette VIIe Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. Une grosse défense et un buteur en verve, le tout accompagné d'une conquête toujours présente : la recette des Bleus dans ce Mondial est estampillée Top 14. L'Eden Park ne leur fait pas peur et le haka ne les intéresse pas plus que ça. "Une bonne équipe de Fédérale !" Avec son sens de la formule et sa gouaille, qui résistent vaille que vaille au climat de plus en plus aseptisé des opérations médias des Bleus, Fabien Barcella n'y va pas de main morte pour situer le niveau de jeu actuel de cette équipe de France pourtant exacte au rendez-vous qu'elle s'était fixée avec l'histoire. L'ambitieux projet de jeu des Tricolores n'aura pas, on le sait désormais, survécu dans cette Coupe du monde à l'humiliation subie face aux Tonga pour laisser place depuis trois semaines à une expression minimaliste, mais efficace, qui permettra dimanche à Dusautoir et les siens de retrouver les All Blacks en finale. En tout début de compétition, Maxime Médard, frustré par ses premiers matches et le peu de ballons touchés, évoquait la nécessité pour les Français de se libérer dans le jeu. "Nous, peut-être qu'on réfléchit trop ; ce sont comme de petites formes de naïvetés. Quand on voit les images des championnats ici, c'est courant, ils ont un style particulier, alors qu'en Top 14, chez nous, c'est beaucoup plus fermé, beaucoup plus dans le coup par coup qu'en fluidité." On n'entend plus aujourd'hui le Toulousain, titulaire à l'arrière depuis deux matches et qui, face au Pays de Galles, n'aura pas hésité lui non plus à taper au pied sur tout ce qui bouge ou presque. Sans relance, ni prise de risque. Cotter: "Leur réussite est basée sur un championnat long et difficile" Le canevas hyper-serré sur lequel les Bleus construisent leur réussite actuelle rappelle en effet le championnat de France, ses exigences, la dictature de l'objectif et du résultat aux dépens de la manière. "La force du rugby français, ce sont ses vertus, il faut arrêter de se poser des questions", résumait samedi Dimitri Yachvili, chirurgical et sans scrupules dans sa gestion a minima du jeu. Avec à leur panoplie une défense de fer, telle que celle déployée en fin de match face aux Gallois, un buteur en grande réussite, une conquête qui constitue son fonds de commerce, sans oublier un jeu au pied d'occupation enfin bien senti et voilà les Bleus armés dans la plus pure tradition du Top 14. Sans oublier non plus cette culture des phases finales, si propre au rugby français qu'un Vern Cotter, trait d'union entre la France et la Nouvelle-Zélande, se charge de décrire à ses compatriotes néo-zélandais dans les colonnes du Herald on Sunday: "Leur réussite est basée sur un championnat long et difficile [...] Les Français parlent souvent de moments de vérité quand ils jouent. Cela résume bien cet instant où tout ce qu'ils vont mettre en oeuvre sera fait pour le résultat ; où ils ne peuvent se permettre d'échouer." Des Bleus à l'image d'une compétition, dont ils ne peuvent s'affranchir, faute de moyens, mais qui pour l'heure leur rapporte gros. Mais aussi: Bonnaire ne craint pas l'Eden Park La dernière défaite des All Blacks dans leur jardin de l'Eden Park peut bien remonter à 1994, cette invincibilité n'inquiète pas outre mesure les joueurs de l'équipe de France, à l'image d'un Julien Bonnaire qui avoue ne pas percevoir un charme particulier autour de cette enceinte: "Ce n'est pas un stade où il y a forcément plus d'ambiance que dans un autre, souligne le Clermontois. Je n'y ressens rien de spécial. Ils sont invaincus dans ce stade peut-être, mais toutes les séries ont une fin. On n'a rien à perdre." Ce à quoi Pascal Papé ajoute pour mieux briser le mythe: "Non, j'ai joué dans les stades de Toulon et Perpignan, je suis blindé !" Faut-il rappeler enfin que la dernière équipe adverse sortie victorieuse des Blacks à l'Eden Park était... la France. Peu de cas du haka... "Non, on n'a rien de prévu pour l'instant." Si l'on écoute Pascal Papé, tout porte à croire que les Bleus, qui évolueront en blanc dimanche, à l'Eden Park, pour cette finale de Coupe du monde, ne prévoient pas, comme ce fut le cas lors du match de poules, une réponse particulière au haka des All Blacks, à l'image de ce qui fut fait par leurs prédécesseurs à Cardiff en 2007. "On en a parlé avec les joueurs, évoque Marc Lièvremont, pas très convaincu personnellement de l'opportunité d'une telle action, "maintenant, je ne suis pas sûr qu'en 2007, ce soit cette préparation face au haka, qui a fait gagner les joueurs, c'est certainement plus leur comportement pendant le match. D'une certaine manière, ça appartient aux joueurs. Des All Blacks, on respecte évidemment le haka et cette équipe, mais pour moi, ça relève de l'artifice." Quoi de neuf, Doc' ? La séance d'entraînement matinale du XV de France ce jeudi, à J-3 de la finale de la Coupe du monde face aux All Blacks, mobilise pour la première fois de la semaine la totalité du groupe tricolore, rejoint par les joueurs ménagés ces derniers jours. Ainsi, Morgan Parra (cervicales), Julien Bonnaire (contusion lombaire) et William Servat (fatigue générale) reprennent normalement aux côtés de leurs coéquipiers. Parra, qui a avoué avoir craint un instant de ne pas être en mesure de jouer cette finale: "Tout va bien, mais c'est vrai que les deux ou trois premiers jours, j'ai eu un peu peur dans la mesure où je n'arrivais pas à retrouver ma mobilité. Mais aujourd'hui tout va bien." Mercredi: Piqués les "sales gosses"