Ces Bleus à la gâchette facile...

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S.L., envoyé spécial , modifié à
Tout au long de cette VIIe Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. A la veille défier à nouveau les Anglais, une fois n'est coutume, le match des buteurs face à un Wilkinson en difficulté dans l'exercice face aux perches, pourrait tourner en faveur de Français en pleine réussite. Décryptage avec le spécialiste Gonzalo Quesada.

Tout au long de cette VIIe Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. A la veille défier à nouveau les Anglais, une fois n'est coutume, le match des buteurs face à un Wilkinson en difficulté dans l'exercice face aux perches, pourrait tourner en faveur de Français en pleine réussite. Décryptage avec le spécialiste Gonzalo Quesada. C'est à n'y plus rien à comprendre. Les canons habituels d'un France-Angleterre, qui font le sel de la confrontation entre les deux frères ennemis du Nord, sont bouleversés et un supporter du Tournoi aurait bien du mal à y retrouver ses petits entre un XV de la Rose, équipe la l'équipe la plus pénalisée de la phase de poules (47), dont le buteur historique, Jonny Wilkinson, affiche un taux de réussite face aux perches de seulement 45% ! Là où les Bleus, réputés trop sage et trop disciplinés (36 pénalités concédées) peuvent se targuer de posséder les deux plus fines gâchettes du tournoi. Jugez plutôt: Morgan Parra peut se vanter de 90 % de réussite dans ses tentatives quand Dimitri Yachvili, qui a pris le relais du Clermontois depuis que ce dernier évolue à l'ouverture, a transformé ses sept tentatives de pénalités. Personne n'a fait mieux. Dans le contexte d'une édition marquée par la faillite générale des meilleurs artificiers de la planète rugby en raison, notamment, d'un ballon difficile à apprivoiser, les buteurs français affichent leur réussite insolente. Un bilan qui doit forcément beaucoup au travail entrepris depuis 2008 par Gonzalo Quesada, le spécialiste du jeu au pied au sein du staff tricolore. L'ancien meilleur buteur du Mondial 1999 est parvenu à imposer une approche scientifique de l'exercice face aux poteaux. Il suffit pour cela de l'écouter. Passionnant ! "Sans généraliser, la formation en France est basée sur le jeu à la main et en mouvement, explique-t-il. Jusqu'à 12 ou 13 ans, un gamin n'a pas le droit de se servir de ses pieds. Ils commencent à buter à un âge où l'apprentissage moteur du geste par le cerveau aurait déjà dû s'opérer. Un tennisman qui débute le service à 12 ans aura du mal à devenir un grand serveur à 20. [...] Je me suis beaucoup intéressé à la biomécanique pour comprendre comment fonctionne le geste de chaque joueur et comment le rendre plus efficace. D'un autre côté, je me suis penché sur la préparation mentale pour trouver une façon de faire travailler avec lui qui soit en adéquation avec son mode sensoriel et son profil psychologique. Plus qu'une vision argentine, j'essaye d'apporter une démarche plus scientifique. Il faut donner des éléments concrets. Pour moi, le travail se passe dans la semaine sur le terrain ou à l'ordinateur avec eux. Pendant le match, je suis juste comme un con à leur apporter le tie. [...] J'ai eu de la chance pour l'instant. J'ai d'excellentes relations avec tous mes joueurs. Avec certains, c'est même allé au-delà et on arrive à une véritable osmose, comme avec Morgan. Au début de notre collaboration, Morgan avait 19 ans et devait être troisième buteur à Bourgoin. Tout de suite, j'ai senti qu'il avait envie de bosser, qu'il était mort de faim." De la chance, il en faudra forcément un peu samedi face à Wilkinson, mais pas seulement: "Pour moi, un buteur est un sportif individuel à l'intérieur d'un sport collectif... Pour l'instant, ni Dimitri ni Morgan n'ont connu une rencontre avec des pourcentages catastrophiques. Si ça doit arriver, je vais mal le vivre car j'ai du mal à garder une simple relation entraîneur/entraîné avec eux." Mais aussi: Le message de Chabal aux copains Parmi les grands absents de cette Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, Sébastien Chabal, s'il se déclare premier supporter du XV de France, le consultant qu'il est devenu, n'hésite pas non plus à se montrer critique: "J'ai encore une boule au ventre en pensant à ce dernier match perdu contre des Tongiens qui ont montré un coeur et un courage énormes dans cette partie, écrit-il sur son site officiel. Je ne comprends pas ce qui a pu se passer. Tout comme je n'ai toujours pas d'explication pour notre match perdu contre les Italiens lors du dernier tournoi des VI nations." C'est finalement plus sur la méthode Lièvremont que le Racingman trouve à redire: "Depuis le début de la compétition, je pensais que Marc aurait dû figer une équipe type. [...] En instaurant un turn over permanent, je crois que le staff a brouillé les esprits de tous les joueurs au sein du groupe. Les joueurs n'ont pas pu prendre le jeu à leur compte et les leaders naturels de ce groupe n'avaient pas la possibilité de prendre les clés du camion. Même eux, ne savaient plus où ils en étaient. Un Chabal en revanche en phase sur la tactique à adopter face aux Anglais: Ne pas concéder un cm de terrain, préconise-t-il. Je crois que c'est la seule chose à laquelle il faut penser. Le reste viendra naturellement. Tout ce qui a été fait jusqu'à ce match n'était qu'un long chemin de croix. Il est désormais temps de prendre du plaisir. Bon match les copains." Sondage: Les Français n'y croient pas Selon un sondage Ifop pour Radio Alouette, 45 % des personnes interrogées (d'après un échantillon de 1004 personnes interrogées) ne croient pas à la victoire de l'équipe de France samedi, en quarts de finale de la Coupe du monde, face à l'Angleterre. Ils ne sont que 31 % à juger les Bleus en mesure de rebondir et de créer l'exploit aux dépens du XV de la Rose. 24 % ne se prononcent pas. A noter que dans le Sud-Ouest , 41 % des personnes interrogées estiment que la France va gagner. C'est la plus forte proportion. Imanol ne sautera pas Chez les Bleus, alors qu'on préférait jeudi pour passer le temps s'essayer au tir à l'arc ou au ball-trap plutôt que de se jeter du haut des 328 mètres de la Sky Tower d'Auckland, le saut à l'élastique, loisir très répandu en Nouvelle-Zélande, ne fait pas recette. "Ça peut m'inspirer, je suis amateur de sensations fortes dans la vie, mais pas forcément durant une Coupe du monde, explique Imanol Harinordoquy. La dernière fois, des joueurs avaient eu envie de le faire, mais il y avait un poids limite entre 110 et 120 kilos, certains y sont quand même allés, alors qu'ils étaient entre les deux, moi, je n'y serais pas allé. Je préfère me promener, profiter du temps s'il fait beau. Le plus important, c'est d'aller me changer les idées, prendre l'air, pour décompresser..." Quant à y voir un moyen de ressouder le groupe, comme les Anglais, adeptes de l'exercice, ont pu le prétendre: "Quand tu sautes, tu sautes pas à quinze ensemble (sic), donc je ne vois pas bien où ça peut souder l'équipe. Tout le monde doit sauter, c'est ça... Non, je n'y crois pas trop." Quoi de neuf, Doc' ? A 24 heures du quart de finale face à l'Angleterre, Marc Lièvremont a levé vendredi, en conférence de presse, les derniers doutes qui pouvaient exister sur la capacité d'Aurélien Rougerie, victime d'une luxation acromio-claviculaire (stade 1) à honorer son statut de titulaire samedi contre le XV de la Rose, au même titre que son capitaine Marc Lièvremont, qui déplorait depuis le début de semaine une contusion à l'épaule droite. "Ils ont été ménagés et ont repris l'entraînement mercredi et jeudi. Il n'y a pas de problèmes." JEUDI: Si les Berjalliens n'étaient pas là...