Cavendish, un roi en danger ?

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Olivier CHAUVET Br De Sports.fr , modifié à
Avec ses quinze victoires d'étapes sur le Tour de France ces trois dernières années, Mark Cavendish sera une fois encore l'homme à battre lors des sprints de la Grande Boucle 2011. Et ils sont nombreux à vouloir faire chuter le Britannique de son piédestal. Les nombreuses arrivées en côte de la première semaine aiguisent les appétits.

Avec ses quinze victoires d'étapes sur le Tour de France ces trois dernières années, Mark Cavendish sera une fois encore l'homme à battre lors des sprints de la Grande Boucle 2011. Et ils sont nombreux à vouloir faire chuter le Britannique de son piédestal. Les nombreuses arrivées en côte de la première semaine aiguisent les appétits. Roi incontesté du sprint ces trois dernières années avec 25 succès d'étapes sur les trois Grands Tours, dont quinze sur la seule Grande Boucle (4 en 2008, 6 en 2009 et 5 en 2010), Mark Cavendish, par sa pointe de vitesse, est quasi-imbattable dans les sprints massifs. Cette année encore, le coureur de la HTC-Highroad, emmené par ses fidèles lieutenants l'Autrichien Bernhard Eisel et l'Australien Mark Renshaw, espère écraser la concurrence sur le Tour 2011. Les occasions seront toutefois beaucoup plus rares pour le sprinteur de l'Ile de Man. Car les organisateurs n'ont pas facilité la tâche du Britannique en multipliant les arrivées au sommet d'une côte, notamment lors de la première semaine, qui se disputera essentiellement en Bretagne. Incapable de rivaliser dès que la route s'élève, Cavendish devra particulièrement bien ciblé ses étapes pour espérer atteindre son quota de victoires. Le coureur de 26 ans n'aura qu'à cinq, six reprises l'occasion de l'emporter: à Redon lors de la 3ème étape, Châteauroux lors de la 7ème étape, Carmaux lors de la 10ème, Lavaur lors de la 11ème, Montpellier lors de la 15ème et sur les Champs-Elysées à l'arrivée, s'il arrive jusque-là, lui qui a souvent du mal à franchir la montagne. Le "Cav'" devra également compter avec la concurrence de nombreux rivaux et aux premiers rangs desquels, les purs sprinteurs comme lui, tels que son coéquipier australien Matthew Goss, vainqueur notamment de Milan-San Remo cette saison. Petacchi et Farrar comme principaux rivaux L'expérimenté italien Alessandro Petacchi (Lampre-ISD), 37 ans, qui l'a déjà battu à de nombreuses reprises et notamment lors de la première étape du Giro cette année, tentera lui aussi de bousculer l'ordre établi, tout comme l'Allemand André Greipel, qui a quitté la HTC et rejoint Omega Pharma-Lotto, pour être enfin considéré comme le sprinteur numéro un de son équipe. D'autres formations sont également bien pourvues en matière de sprint, c'est notamment le cas de la Garmin-Cervélo, qui comptera sur l'Américain Tyler Farrar et le Norvégien Thor Huhovd pour décrocher la timbale, qui pourront profiter des nombreuses arrivées en faux plat pour lancer le sprint de loin et surprendre Cavendish. En perte de vitesse ces dernières années, Tom Boonen (Quick-Step) tentera lui aussi de retrouver du punch pour se mêler à la lutte. Même tactique pour le Team Sky qui comptera sur la puissance d'un autre Norvégien Edvald Boasson Hagen pour tenter de faire la différence. La nouvelle pépite du sprint britannique Ben Swift sera aussi de la partie. Une nouvelle génération incarnée également par le Russe de la Katusha Denis Galimzyanov, qui participera lui aussi à sa première Grande Boucle. Côté français, en l'absence de Jimmy Casper, non retenu au sein de l'équipe Saur-Sojasun, tous les espoirs reposeront sur Romain Feillu, dont la vélocité pourrait bien payer lors des arrivées en côte. Mais le Cav a prévenu. Il est affûté et son objectif sera de gagner le plus d'étapes possibles, voire même le maillot vert, qui lui a échappé de peu ces trois dernières années.