C'était le Ferrer Express !

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Par Paul Rouget , modifié à
Après Andy Murray, David Ferrer a complètement surclassé le numéro un mondial Novak Djokovic en deux petits sets mercredi soir au Masters de Londres (6-3, 6-1). Une deuxième victoire nette et sans bavure qui permet à l'Espagnol de décrocher son billet pour le dernier carré, alors que le Serbe, méconnaissable, n'y est pas encore.

Après Andy Murray, David Ferrer a complètement surclassé le numéro un mondial Novak Djokovic en deux petits sets mercredi soir au Masters de Londres (6-3, 6-1). Une deuxième victoire nette et sans bavure qui permet à l'Espagnol de décrocher son billet pour le dernier carré, alors que le Serbe, méconnaissable, n'y est pas encore. Finaliste du Masters en 2007 lors de sa visite inaugurale, David Ferrer pourrait fort bien s'inviter à nouveau à ce stade de l'épreuve réunissant les huit meilleurs joueurs mondiaux. Et ce serait tout sauf une surprise. Deux jours après avoir dominé, pour la toute première fois de sa carrière, un Andy Murray certes diminué (6-4, 7-5), il s'est cette fois offert le scalp du numéro un mondial, sans que cela ne puisse souffrir aucune contestation. Tombeur de Novak Djokovic en 1h15 de jeu et deux petites manches (6-3, 6-1) - un résultat qui lui ouvre les portes du dernier carré - l'Espagnol a montré à ses futurs adversaires qu'il allait vendre chèrement sa peau dans une O2 Arena qui ne lui avait pourtant guère réussi l'an passé, puisqu'il avait quitté Londres avec trois revers. Un piteux bilan auquel le Serbe échappera avec certitude dans la capitale anglaise, peut-être grâce à cette balle de match sauvée lundi lors de sa pénible victoire face à Tomas Berdych (3-6, 6-3, 7-6), en attendant de défier son compatriote Janko Tipsarevic, remplaçant de Murray et déjà éliminé, pour un ultime match à fort enjeu au sein de ce Groupe A. Souffrant de l'épaule depuis plusieurs semaines - ce qui l'avait contraint à déclarer forfait avant son quart de finale face à Tsonga à Bercy - le Serbe semblait pourtant dans de meilleures dispositions mercredi soir, regrettant juste la fatigue accumulée lors de sa rencontre face au Tchèque. Contre la pile électrique de Valence, il aura fait illusion une bonne demi-heure avant de s'effondrer. Car s'il était le premier à obtenir une balle de break - sa seule du match - à 2-1 en sa faveur, il la gâchait d'une faute directe, la première d'une longue lignée dans les moments décisifs. Il en cumulera au total 33, contre 11 pour son adversaire du soir. Un chiffre bien trop élevé pour un joueur qui a tutoyé l'exceptionnel cette saison, et qui paie certainement le coup des cadences infernales après sa... cinquième défaite de la saison, pour 70 victoires, tout de même, au compteur. L'Espagnol réalisait ensuite le break à 3-3, sur une montée approximative du Serbe, un break qu'il confirmait avant de remporter le premier acte 6 jeux à 3, en 40 minutes. Dans le deuxième acte, Djokovic gagnait bien un peu de temps en sauvant deux balles de break sur sa première mise en jeu, mais Ferrer persistait et s'emparait tout de même de son service sur la troisième opportunité (2-0). Incapable d'accélérer, le "Djoker" continuait à subir le jeu et baissait définitivement pavillon quelques instants plus tard, au plus grand étonnement du public londonien. Le voilà désormais contraint de livrer un duel à distance vendredi avec Tomas Berdych, qui sera lui opposé à Ferrer, pour poursuivre son parcours dans ce combat de maîtres. Un comble.