C'est parti pour durer

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T. P. , modifié à
Un mois après le début du lock-out, joueurs et propriétaires s'étaient donné rendez-vous, lundi à New York, pour reprendre des négociations abandonnées depuis fin juin. Mais aucune avancée n'a été faite. "Il y a toujours un fossé entre nous", a d'ailleurs reconnu le commissionnaire de la NBA, David Stern.

Un mois après le début du lock-out, joueurs et propriétaires s'étaient donné rendez-vous, lundi à New York, pour reprendre des négociations abandonnées depuis fin juin. Mais aucune avancée n'a été faite. "Il y a toujours un fossé entre nous", a d'ailleurs reconnu le commissionnaire de la NBA, David Stern. La NFL a montré la voie en mettant la semaine dernière un terme à son lock-out, après plus de quatre mois de négociations. A la NBA de suivre le même chemin. Pour l'instant, joueurs et propriétaires ne sont pas sur la même longueur d'ondes, mais alors pas du tout, égarés dans les multiples problèmes au coeur du conflit qui les oppose. Lundi, soit un mois jour pour jour après le début officiel de la grève qui paralyse la ligue nord-américaine pour la première fois depuis la saison 1998-99, les deux parties s'étaient donné rendez-vous à New York pour reprendre les discussions là où elles les avaient laissées fin juin. Là où elles en sont toujours... Stern pessimiste David Stern, commissionnaire de la NBA, avait effectué le déplacement. Tout comme Billy Hunter, le directeur du syndicat des joueurs. Il a pu constater l'étendue du chantier. "Pour l'instant, il n'y a eu aucun mouvement, a-t-il déploré. Il y a toujours un fossé entre nous." Pour que la prochaine saison débute à l'heure, le 1er novembre, il faudrait donc un petit miracle. Ou une grosse concession de l'un des deux camps. Mais aucun n'en a manifesté l'intention. Les premiers départs de certains joueurs en Europe, notamment ceux de Deron Williams au Besiktas Istanbul ou de Nicolas Batum à Nancy, laissent présager une sortie de crise tardive. Le meneur des Los Angeles Lakers Derek Fisher, président de l'association des joueurs, espère que d'autres réunions de ce genre seront programmées ce mois-ci. "Pour essayer de s'en sortir, dit-il. Mais pour le moment, nous sommes toujours très, très loin de trouver un accord." David Stern le rejoint sur ce point. Le problème, c'est qu'il s'agit du seul sur lequel ils sont d'accord. "Je ne suis pas vraiment optimiste quant à la volonté des joueurs de s'investir de manière sérieuse", a lâché le patron de la NBA. Les rumeurs les plus folles envoyant par exemple Kobe Bryant en Chine ou en Turquie n'ont donc pas fini de courir. Certaines d'entre elles pourraient même devenir plus sérieuses si ce lock-out perdure. Ce qui devient, au fil des heures, de plus en plus probable (voir par ailleurs), la ligue ayant décidé d'attaquer les joueurs en justice.