Brest et Nancy, c'était limite

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Thomas SINIECKI , modifié à
La Ligue 1 a bien failli perdre de nouveaux représentants dimanche, lors de la suite des 32e de finale de Coupe de France. Brest a été poussé en prolongation à Issy-les-Moulineaux, club de DH (1-0), tandis que Nancy a carrément eu recours aux tirs au but pour se qualifier à Aurillac (2-2 a.p., 4 t.a.b. à 3). En revanche, Rennes a fait beaucoup plus vite en étrillant Cannes (7-0).

La Ligue 1 a bien failli perdre de nouveaux représentants dimanche, lors de la suite des 32e de finale de Coupe de France. Brest a été poussé en prolongation à Issy-les-Moulineaux, club de DH (1-0), tandis que Nancy a carrément eu recours aux tirs au but pour se qualifier à Aurillac (2-2 a.p., 4 t.a.b. à 3). En revanche, Rennes a fait beaucoup plus vite en étrillant Cannes (7-0). Antonio Tavares va pouvoir dire adieu à sa barbe. Ce n'est pas la seule bonne nouvelle du jour, puisque l'entraîneur d'Issy-les-Moulineaux ne peut que se satisfaire du comportement de ses troupes, presque parfaites de vaillance face à Brest, qui n'est parvenu à se tirer du piège face au leader de la DH Paris Ile-de-France que grâce à un coup de tête de Martial en prolongation (1-0). "A la mi-temps, on avait déjà fait un exploit, résumait le coach isséen devant les caméras d'Eurosport, puis un deuxième en fin de match. Finir la prolongation avec autant de crampes, autant de courage, c'en est un troisième. Je suis fier de mes joueurs." Grâce à un festival de parades de Ribeiro, auteur au bas mot de dix arrêts décisifs, Issy a failli réussir le coup parfait, à savoir emmener les hommes d'Alex Dupont à la loterie des tirs au but. Décisif en deux temps sur une frappe de Micola (61e), soulagé après le raté de Soumah (73e), puis héroïque en prolongation - alors que le mal était déjà fait - devant Traoré (115e), Poyet par deux fois (116e, 117e) ou Licka (119e), le portier local ne pouvait que s'incliner sur la reprise de la tête de Martial directement dans sa lucarne gauche après un corner de Grougi (0-1, 99e). Un coup de pied arrêté a donc sauvé la mise de l'ancien leader de Ligue 1, comme un symbole de l'impuissance brestoise à trouver la faille sur action de jeu. Très largement dominateurs, les Bretons ont quand même eu chaud. Alex Dupont, toujours devant les caméras d'Eurosport, ne disait pas autre chose à l'issue de la partie: "On s'y attendait et on était avertis par la journée de samedi. On n'a pas eu de réussite devant le but sur nos premières occasions, Issy laissait peu d'espace et a bien défendu. On n'était pas trop inquiets quant à encaisser un but, mais il fallait faire le plus difficile, à savoir marquer." Larbi, double face Marquer pour éviter la séance de tirs au but, les Nancéiens n'y sont eux pas parvenus, en tout cas pas après le retour d'Aurillac. A priori tranquilles à la mi-temps, avec deux buts d'avance inscrits par Féret (0-1, 20e) et André Luiz (0-2, 43e), les hommes de Correa ont été soufflés par un doublé de Larbi en seconde période (2-2, 52e, 58e). Même s'il s'agissait d'un club de CFA et non de DH comme Issy-les-Moulineaux, remonter deux buts face à une Ligue 1 est une performance assez rare pour être soulignée. Malheureusement pour les Auvergnats, l'exploit est vain et Larbi, héros heureux dans un premier temps, va passer par un sentiment tout autre lors de la série des tirs au but. En échec face à Grégorini, qui s'était déjà interposé devant Biaye, le double buteur va précipiter la perte d'Aurillac bien malgré lui. André Luiz, Féret, N'Diaye et Traoré ne tremblent pas et l'ASNL s'en sort tant bien que mal. Victorieux face au Paris-SG avant la trêve en Ligue 1, les Nancéiens ne reprennent toutefois pas l'année 2011 de la meilleure des façons. Mais si les tirs au but ont causé la perte de Monaco samedi à Chambéry, Nancy a su assurer l'essentiel. Dans deux semaines, les Lorrains seront au rendez-vous des 16e de finale. Mais Pablo Correa sait très probablement que ses joueurs se sont évités, de très peu, un nouveau début de crise. A l'inverse du Stade Rennais, qui n'a pas fait de détail face à Cannes, pourtant troisième de National et qui pouvait représenter un danger potentiel. Deux doublés de Tettey (15e, 64e) et Montano (20e, 24e) ainsi que trois réalisations de Mvila (30e), Camara (70e) et Brahimi (77e) ont fait la différence. Une sacrée différence.