Brest est de retour !

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Yannick SAGORIN , modifié à
LIGUE 1 - De retour en Ligue 1 après 19 ans, Brest veut s'installer.

LIGUE 1 - De retour en Ligue 1 après 19 ans, Brest veut s'installer. La saison dernière Dix-neuf ans que Brest attendait ça ! Relégué administrativement en 1991, plongeant jusqu'en CFA en 1997, le club breton a fini son pain noir, et débutera le 7 août prochain la 11e saison de son histoire parmi l'élite. Une fierté pour la Bretagne, qui comptera donc trois représentants en L1 cette saison, et une récompense méritée pour un Stade Brestois qui l'an dernier a brillé par la qualité de son jeu. Flanqué de la meilleure attaque de L2 - avec 53 buts au compteur – le tout sans négliger ses arrières puisque son filet n'aura tremblé qu'à 34 reprises – soit la deuxième défense du championnat – Brest a obtenu son billet pour la division supérieure avec une marge confortable de 11 points, bien calé en deuxième position entre Caen et Arles-Avignon. Un rang de dauphin occupé sans discontinuer depuis la 17e levée pour une promotion assurée dès le 30 avril, à trois journées de la fin des débats. Le recrutement Pas sûr que le Stade Brestois mouture 2010-2011 comprenne dans son effectif les Ginola, Makelele, Lama, Guivarc'h, Ribéry ou Le Guen de demain, autant de joueurs illustres passés par le stade Francis-Le Blé. Néanmoins, l'équipe bretonne n'a pas à rougir de ses joueurs actuels, ces joueurs qui ont su redorer le blason du club. Le président Guyot s'est ainsi attelé à préserver ses cadres cet été, en verrouillant des éléments incontournables tels que Grougi, Kantari, Daf, Ewolo, Elana, Brou Apanga et, bien sûr, Roux. Le tout en prenant soin de renforcer le collectif, sans tomber dans l'écueil du recrutement pour le recrutement, selon Alex Dupont. Outre le Parisien Granddi Ngoyi et le gardien castelroussin Gaëtan Deneuve, Brest est allé chercher son bonheur loin de son Finistère, en enrôlant le défenseur grec du Panathinaïkos Filippos Darlas et les Tchèques du Banik Ostrava Mario Licka et Tomas Micola. Trois renforts au moins sont encore attendus en Bretagne d'ici à la fin du mercato. Le Boulonnais Alexandre Cuvillier devrait être de ceux-ci. Le joueur à suivre Si le Stade Brestois a fait parler la poudre la saison dernière, Nolan Roux n'y est pas étranger. Alors auteur de 15 buts en 34 apparitions sous le maillot finistérien, l'ancien Lensois, qui n'avait guère porté les couleurs Sang et Or qu'une fois, en L2, avant son arrivée en Bretagne à l'été 2009, s'est imposé comme la grande révélation du club. Au point de susciter bien des convoitises à l'intersaison. Très vite cependant, le président Guyot s'est employé à fermer la porte, en fixant notamment la valeur de son buteur de 22 ans à 10 millions d'euros. "Nolan Roux ne partira pas cette année. On a fabriqué sa carte de visite. Il doit quelque chose au club, à la région. Il ne s'est pas fait tout seul", s'exclamait encore l'intéressé la semaine passée sur les ondes de RMC. Sous contrat jusqu'en 2012, le Picard étudie à l'heure actuelle une proposition de prolongation, agrémentée d'une sensible revalorisation salariale. Le tout est désormais de confirmer son éclosion à l'échelle de la L1, comme le souligne Alex Dupont sur notre site: "Il a beaucoup de choses à prouver encore, comme l'ensemble de ses coéquipiers, à l'étage supérieur." L'entraîneur Alex Dupont, dans la mémoire collective, c'est le forgeron en chef dont les troupes firent tomber le PSG, en 2000, en finale de la Coupe de la Ligue. Passé cet authentique exploit gueugnonnais, le technicien dunkerquois récidiva en offrant notamment l'Europe à Sedan, en 2001, puis en contribuant au sauvetage miraculeux de Laval en 2004. Une opération délicate qu'il mena également avec succès au printemps 2009, lorsqu'il fut appelé au chevet d'un Stade Brestois moribond, alors menacé de relégation en National. Un an plus tard, voilà Brest de retour parmi l'élite, pour le 60e anniversaire du club, une renaissance incontestablement insufflée par celui qui a hérité en mai dernier du trophée UNFP de meilleur entraîneur de L2. "Je sais que pour avoir de bons résultats, il faut de bons joueurs. Il faut aussi avoir de la réussite et, certes, s'en donner les moyens, mais je ne surestime en aucun cas mon rôle dans ces performances", nuance l'intéressé. Histoire de ne pas perdre la main, Alex Dupont a tout de même profité de ses congés cet été pour mener l'équipe de France de la police vers le titre de champion d'Europe... Le pronostic de la rédac "Avec le bon parcours de l'année dernière et la dynamique, je pense que ça peut être pas mal. L'état d'esprit est là en tout cas." Sur le site officiel du Stade Brestois, Bruno Grougi veut croire aux chances de maintien de son équipe, lui qui s'estime "prêt pour la Ligue 1". A en juger la saison du promu montpelliérain lors du précédent exercice, tous les espoirs semblent en effet permis, pour peu que le club breton ne tarde pas à s'acclimater à une élite qu'il a quittée voilà 19 ans. Volontaire, combatif et porté sur l'offensive sous la houlette d'Alex Dupont, Brest a sans conteste des arguments à faire-valoir mais n'est pas à l'abri pour autant du fameux effet yo-yo. La clé du maintien pour le SB29 réside sans doute dans la capacité des Roux et consorts à rester souverains à domicile, eux qui avaient remporté 13 de leurs 19 rencontres à Francis-Le Blé la saison dernière. "Cette saison, notre ambition sera de nous maintenir, si possible en évitant de se faire peur jusqu'à la dernière journée. Il faudra pour cela se faire respecter à domicile, un peu comme l'an passé", nous confirme Alex Dupont.