Boston à plein régime

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Yannick SAGORIN , modifié à
Et si Boston nous refaisait le coup d'il y a deux ans ? Alors champions sortants, les hommes de Doc Rivers s'étaient offert le record de victoires consécutives de leur franchise, en épinglant 19 adversaires d'affilée. La nuit dernière, les Celtics ont signé un 14e succès consécutif aux dépens des 76ers (84-80). Sur l'ensemble de la Ligue, seuls les Spurs sont en mesure de rivaliser, eux qui ont confirmé leur invincibilité du moment devant Denver (109-103).

Et si Boston nous refaisait le coup d'il y a deux ans ? Alors champions sortants, les hommes de Doc Rivers s'étaient offert le record de victoires consécutives de leur franchise, en épinglant 19 adversaires d'affilée. La nuit dernière, les Celtics ont signé un 14e succès consécutif aux dépens des 76ers (84-80). Sur l'ensemble de la Ligue, seuls les Spurs sont en mesure de rivaliser, eux qui ont confirmé leur invincibilité du moment devant Denver (109-103). Le match de la nuit : Boston - Philadelphie 84-80 Voilà qui commence à forcer le respect ! Non content de dominer outrageusement la conférence Est avec un bilan de 23 succès pour seulement 4 revers auquel ni Atlanta, ni Chicago ni même Miami ne peuvent prétendre, Boston s'est adjugé la nuit dernière une 14e victoire de rang, aux dépens de Philadelphie (84-80). Une prolongation de série attendue même si rien n'a a été facile face à des 76ers qui avaient à coeur de se racheter après leur défaite de 45 points face aux Bulls. Du haut de ses 16 points et 12 rebonds, Elton Brand a notamment pesé dans les débats, poussant les Verts dans leurs derniers retranchements. Il a ainsi fallu attendre que Ray Allen inscrive ses 21e et 22e points de la soirée, à cinq secondes du buzzer et consécutivement à un bloc décisif de Kevin Garnett devant Andre Iguodala, pour que la franchise du Massachussetts se mette hors de danger. Seule la victoire étant belle cependant, l'on retiendra plus le résultat que la manière... Avec d'autant plus de conviction que celui-ci pourrait bien contribuer à écrire une jolie page d'histoire. Vainqueur de ses dix sorties mensuelles jusqu'alors, Boston peut prétendre à succéder aux Rockets au rang des équipes invincibles sur un mois donné. En février 2008, Houston avait fait 13 victimes - le 12e exploit du genre en NBA. Or en cas de triomphes conjugués sur Orlando, Indiana, Detroit et la Nouvelle-Orléans d'ici à la Saint-Sylvestre, les Celtics auront aligné 14 succès sur le seul mois de décembre. S'ils réalisent cette performance, les joueurs de Doc Rivers, pourtant orphelins de Jermaine O'Neal, Rajon Rondo, Kendrick Perkins et Delonte West mercredi encore, compteront pas moins de 18 victoires successives. Il sera alors temps pour eux d'égaler le record de la franchise en la matière contre Toronto: 19 sorties gagnantes enchainées entre le 14 novembre et le 24 décembre 2008. Avant peut-être d'effacer des tablettes celui-ci au détriment de Minnesota. Rien d'infaisable en somme... Les Français de la nuit : Comme Boston, San Antonio n'a pas manqué de prolonger sa série d'invincibilité cette nuit pour conforter sa position de leader de conférence. Forts notamment des 22 points de Manu Ginobili, les Spurs se sont octroyé une 25e victoire en 28 matches cette saison (109-103), aux dépens de Nuggets qu'ils avaient déjà dominés une semaine plus tôt (112-113). Une fois n'est pas coutume, Tony Parker n'a pas franchement compté parmi les grands artisans de ce succès, si ce n'est via ses 9 passes décisives. Maladroit au shoot (5 sur 13), le meneur de la franchise texane s'est en effet contenté de 11 points agrémentés de 2 rebonds par ailleurs. Le tout en 36 minutes. Autre Frenchy sur les parquets mercredi soir, Ronny Turiaf a lui modestement mais concrètement participé à la victoire des Knicks sur le Thunder (112-98). L'intéressé s'est en effet fendu de 11 points (à 4 sur 5), 2 rebonds, 1 passe et 1 contre en 22 minutes à cette occasion. Enfin Johan Petro a eu 6 minutes pour compiler 1 passe, 1 rebond et 2 contres lors de la défaite des Nets contre les Hornets (105-91). La stat de la nuit : 32,1%. C'est sur ce décevant pourcentage de victoires que Larry Brown et les Bobcats ont choisi de se séparer, mercredi, par "consentement mutuel" selon le propriétaire de la franchise Michael Jordan. La défaite concédée mardi soir face au Thunder a précipité une décision qui planait ces dernier temps sur Charlotte. Battus six fois lors de leurs sept dernières sorties, les partenaires de Boris Diaw ont alors subi leur 19e revers en 28 matches. Un bilan indigne d'une équipe qui la saison passée s'était hissée en play-offs. Elu coach de l'année avec les Sixers en 2001, Larry Brown n'en demeure pas moins une référence en NBA. Sous sa férule, huit franchises différentes ont rallié les phases finales - un record - avec en point d'orgue le sacre des Pistons en 2004. Paul Silas assurera l'intérim quelques temps alors que Patrick Ewing, notamment, est pressenti pour reprendre le flambeau.