Bordeaux gagne sans convaincre

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Francis Gillot s'attendait à un déplacement délicat dans le Nord, ses Girondins ont été bien reçus au Hainaut. Si les Bordelais ont su s'imposer sur le fil grâce à Traoré et Modeste, ce samedi dans le cadre de la 4e journée de L1 (1-2), ce sont bien les Valenciennois qui se sont montrés les plus entreprenants. Au coup de sifflet final, le résultat est cruel pour VA.

Francis Gillot s'attendait à un déplacement délicat dans le Nord, ses Girondins ont été bien reçus au Hainaut. Si les Bordelais ont su s'imposer sur le fil grâce à Traoré et Modeste, ce samedi dans le cadre de la 4e journée de L1 (1-2), ce sont bien les Valenciennois qui se sont montrés les plus entreprenants. Au coup de sifflet final, le résultat est cruel pour VA. "Se faire violence..." Francis Gillot et Daniel Sanchez partageaient cette même consigne auprès de leurs joueurs avant leurs retrouvailles ce samedi soir au stade du Hainaut. Les Valenciennois, au vu de leur comportement, avaient bien intégré le message. Les Bordelais ont eu plus de mal. Pourtant le tableau d'affichage a bel et bien basculé en faveur des Girondins. Dans les ultimes secondes de la rencontre. Une issue définitivement cruelle pour les Nordistes... Grâce à l'inspiration lumineuse d'un Danic omniprésent ce samedi soir, Dossevi avait ouvert la marque en faveur des locaux, avant même la demi-heure de jeu, concrétisant alors la relative mainmise des hommes de Daniel Sanchez sur la rencontre (1-0, 27e). Dans la foulée, Pujol, en mal de réussite depuis le début de la saison, avait manqué d'un cheveu le break, sa reprise expédiée juste au-dessus de la barre transversale de Carrasso (32e). Et les Bordelais n'avaient guère opposé en première période qu'un tir écrasé et hors cadre de Gouffran (37e). Tout semblait donc indiquer une première victoire valenciennoise dans cet antre flambant neuf du Hainaut. Une tendance qui tendait à se confirmer après la pause, tandis que Danic multipliait les initiatives percutantes, au bénéfice vain de Pujol (51e), Dossevi (72e) ou Ducourtioux (75e). "On se crée des occasions mais on est en déficit d'efficacité et de réalisme. Il faut qu'on s'améliore dans ces domaines car c'est l'essentiel du football", notait cette semaine Daniel Sanchez. Las pour le technicien sudiste et ses troupes nordistes, le mal n'a fait que perdurer en cette quatrième levée de L1. Et les Girondins ont su en profiter. L'arbitrage pointé du doigt Lancés en cours de match à la place de Maurice-Belay (76e) et de Jussiê (64e), Traoré et Modeste se sont montrés décisifs, frappant respectivement aux 81e et 92e minutes par un froid réalisme. Une sanction que ne méritait pas VA ce soir. "C'est rageant, d'autant plus que c'est sur une décision litigieuse, encore. Ça nous suit, réagissait après coup Penneteau au micro de Foot+, en référence au vif engagement de Diabaté sur l'action du second but bordelais. On avait les occasions pour mettre ce deuxième but, mais on ne l'a pas mis, et, dans ces cas-là, on n'est pas à l'abri d'une erreur d'arbitrage ou d'une erreur de notre part." Ce sentiment d'injustice, le président Decourrière en faisait état également, plus tard, dans les coulisses du Hainaut: "On a eu beaucoup d'occasions mais l'arbitrage ne nous a pas été favorable, comme face à Paris, et il va falloir l'intégrer dans le jeu..." Soulagé par ce premier succès girondin de la saison, Francis Gillot, lui, ne faisait pas la fine bouche et saluait l'opiniâtreté de ses joueurs et des Valenciennois. "On revient de loin, reconnaissait-il. On a fait un match courageux, on n'a rien lâché. Je trouvais qu'on était mené contre le cours du jeu à la pause, mais on a eu une belle réaction. Il faut féliciter les joueurs. On a quand même galéré face à une belle équipe. Je pense qu'il n'y aura pas beaucoup d'équipes qui viendront gagner ici." En attendant, VA est bon dernier de l'élite après quatre journées de championnat. Cruel...