Bobos à Monte-Carlo

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François QUIVORON , modifié à
Il n'y a plus de Français dans le Masters 1000 de Monte-Carlo. Après les éliminations de Richard Gasquet et Gaël Monfils, respectivement contre Nadal et Gil, le dernier rescapé Gilles Simon a lâché prise face à Andy Murray (6-3, 6-3). Handicapé après s'être tordu la cheville à la fin de la première manche, le Niçois n'a pas pu défendre ses chances convenablement.

Il n'y a plus de Français dans le Masters 1000 de Monte-Carlo. Après les éliminations de Richard Gasquet et Gaël Monfils, respectivement contre Nadal et Gil, le dernier rescapé Gilles Simon a lâché prise face à Andy Murray (6-3, 6-3). Handicapé après s'être tordu la cheville à la fin de la première manche, le Niçois n'a pas pu défendre ses chances convenablement. Journée blanche pour le clan français à Monte-Carlo. Les trois derniers joueurs tricolores encore en lice sur le Rocher ont quitté l'épreuve monégasque dès les huitièmes de finale. Pour Richard Gasquet, ce n'était pas vraiment une surprise de céder face à Rafael Nadal (6-2, 6-4), numéro un mondial et sextuple vainqueur du tournoi. Gaël Monfils a, lui, lâché physiquement contre Frederico Gil (7-6, 6-2), pour son deuxième match sur le circuit après deux mois d'absence. Les regrets sont plutôt pour Gilles Simon. Convaincant depuis le début du premier Masters 1000 européen, le Niçois n'a pas pu défendre ses chances, plombé par une torsion de la cheville droite à la fin de la première manche contre Andy Murray (6-3, 6-3). Sur un déplacement latéral, son pied droit se bloquait dans la terre battue, la cheville tournait, ce qui provoquait une douleur immédiate au point de voir le Français lâcher sa raquette. Ce coup du sort intervenait sur la première balle de set que se procurait l'Ecossais, qui mettait inexplicablement la balle dehors alors que le court était tout ouvert. Après l'intervention du kiné du tournoi, Simon perdait la première manche, mais pas ses illusions, du moins pas tout de suite. Diminué, le Niçois choisissait d'abréger au maximum les échanges, alors que Murray abusait d'amorties pour "couper" les jambes de son adversaire. Une tactique qui lui attirait les sifflets du public monégasque, pas content du traitement infligé au dernier Français en lice. Gasquet: "Nadal a un coup droit phénoménal" Mais le finaliste de dernier Open d'Australie y faisait abstraction pour conclure la rencontre et gagner son deuxième match sur le circuit depuis sa finale perdue à Melbourne. Pas de Simon-Monfils en quart donc, mais un Murray-Gil inattendu puisque le Portugais, 82e mondial et spécialiste de la terre battue, a réussi à épuiser le Parisien à force de tout ramener. Le n°1 tricolore, de retour à la compétition après deux mois d'absence pour soigner une blessure au poignet, n'avait sans doute pas plus de deux matches dans les jambes pour son tournoi de reprise. "C'était un adversaire compliqué sur terre battue, j'aurais préféré un attaquant qui commet des fautes, a-t-il admis. J'ai eu de la peine à le déborder. On s'est installés sur de longs rallyes et il a été plus fort. J'ai été agacé par mes lacunes tennistiques. La chose positive, c'est que je me sens bien physiquement." Il en saura sans doute plus sur ses réelles dispositions à Barcelone la semaine prochaine. Gasquet, lui, s'est heurté au maître des lieux. Valeureux, le Biterrois n'avait pas les armes pour écarter Rafael Nadal. "Mon service n'a pas été au rendez-vous. Après, du fond du court, contre lui, c'est difficile. Il a un coup droit phénoménal, le meilleur de tous les temps. C'est comme une montagne qui t'arrive dessus. J'ai joué à mon niveau, top 20. Lui a joué à son niveau de numéro un mondial." Bel aveu d'impuissance. Et finalement bilan mitigé pour les Français sur le Rocher. Il fallait certes remonter dix ans en arrière pour retrouver trois Tricolores en huitièmes de finale. En 2001, ils étaient même quatre (Pioline, Golmard, Grosjean et Di Pasquale) et Grosjean avait poursuivi sa route jusqu'en demi-finales. Mais cette année, c'est déjà terminé.