Bleus : adieu le Stade de France ?

© Maxppp
  • Copié
, modifié à
RUGBY - La fédération souhaiterait pouvoir disposer de son propre stade à l'horizon 2017.

Samedi soir, les Bleus vont recevoir l'Australie au Stade de France pour leur troisième et dernier test-match de l'automne. Depuis 1998, et mises à part quelques rencontres disputées en province, l'enceinte dyonisienne est le théâtre privilégiée des exploits et des échecs des Bleus. Mais cela pourrait rapidement ne plus être le cas. La fédération française de rugby (FFR) a en effet officiellement lancé jeudi l'étude de faisabilité de son propre stade, qui pourrait voir le jour à l'horizon 2017. Il s'agit du résultat de sept mois d'études préalables, mené par l'ancien président de la Ligue nationale de rugby (LNR), Serge Blanco, actuel membre du comité directeur de la FFR.

Un stade à l'horizon 2017

La FFR a déjà manifesté son intention de ne pas renouveler la convention qui la lie jusqu'en 2013 avec le consortium du Stade de France. Pourquoi une telle désaffection ? La fédé juge cette convention trop contraignante et estime que celle-ci a déjà entraîné un manque à gagner de 160 millions d'euros depuis 1998. "Je crois que la Fédération de rugby est une entreprise. Je crois qu'une entreprise, pour grandir, doit avoir son outil de travail", a insisté le président de la FFR, Pierre Camou. "A la fin de l'année prochaine, nous prendrons la décision ferme et définitive. Le Comité directeur prendra la décision de savoir si la Fédération se lance dans la grande aventure, pour avoir un stade en 2017."

80.000 places avec toit et pelouse rétractables

Le projet prévoit la construction d'un stade de 80.000 places avec toit et pelouse rétractables munis d'"espaces conviviaux et diversifiés". "Ce ne sera pas qu'un stade de rugby mais une agora ou une enceinte artistique, sportive et culturelle. Il fera partie d'un élément structurant pour le sport français car il pourra accueillir différents sports dans des capacités importantes", a précisé Pierre Camou. Serge Blanco a estimé le seuil de rentabilité du projet à une vingtaine de manifestations par an. Plusieurs municipalités d'Île-de-France ont déjà manifesté leur intérêt pour ce projet qui dépasse le cadre d'un simple "Twickenham à la française" : Massy, Senart, Bondoufle et Marne-la-Vallée.