Blanc, parti pour rester ?

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EURO - L'avenir de Laurent Blanc à la tête de l'équipe de France reste assez flou.

Le contrat de Laurent Blanc à la tête de l'équipe de France s'achève à la fin du mois. Que lui avait demandé son employeur, la Fédération française de football, lors de cet Euro ? Une place en quarts de finale. Celle-ci a été obtenue mais le bilan général de la compétition (1 victoire, 1 nul, 2 défaites) et l'impression générale laissée par les Bleus (insultes à la presse de Samir Nasri, attitude distante vis-à-vis des supporters) ont remis en cause une prolongation de contrat qui, au soir de la victoire face à l'Ukraine au premier tour (2-0), semblait aller de soi.

Interrogé sur son avenir après l'élimination, samedi, en quarts de finale face à l'Espagne (0-2), Laurent Blanc n'a pas souhaité évoquer son avenir. "Il faudra faire l'analyse de cet Euro", a-t-il simplement déclaré. "On va le faire dans les jours qui arrivent. Il y aura des satisfactions et des déceptions et vous verrez ce qui se passera par la suite." L'analyse de cet Euro, Blanc s'est donné une semaine pour la faire. A l'issue de ces quelques jours de réflexion, il devrait rencontrer Noël Le Graët, qui avait refusé de prolonger son contrat avant l'Euro.

Des personnalités différentes, des intérêts convergents ?

Blanc avec Le Graët (930x620)

Le président de la FFF (ici à droite sur la photo) doit jouer serré. Dans six mois, il sera candidat à sa propre succession à la tête de la première Fédération de France. Ne pas renouveler Blanc, ce serait revenir sur sa parole et sur l'objectif initial assigné des quarts de finale. Ce serait oublier assez vite, aussi, la série de 23 matches sans défaite des Bleus de Blanc mais également son travail avec les joueurs, de la réhabilitation de Franck Ribéry à l'affirmation de Karim Benzema. Dans leur ensemble, les internationaux se sont d'ailleurs déclarés favorables au maintien de Blanc à son poste. Et Blanc, lui-même, n'a jamais caché son envie de continuer à la tête des Bleus jusqu'à la Coupe du monde 2014 au Brésil, même si une proposition d'un grand club (Inter Milan ? Tottenham ?) pourrait peut-être le faire changer d'avis.

Mais, mais... Blanc, qui fut nommé par Fernand Duchaussoy, n'entretient pas les meilleures relations du monde avec Le Graët. L'actuel président de la FFF lui reproche un staff trop étoffé (et donc trop onéreux) et la présence à ses côtés de son agent Jean-Pierre Bernès, qui gère également les intérêts de plusieurs internationaux, parmi lesquels Samir Nasri, Franck Ribéry et Jérémy Ménez. L'ancien président de Guingamp pourrait profiter de la fin d'Euro calamiteuse en termes de jeu (manque d'envie face à la Suède, équipe inoffensive contre l'Espagne) et d'image pour se séparer d'un homme avec lequel il ne partage pas grand-chose. Mais pour mettre qui ? Les solutions de rechange (Le Guen ? Kombouaré ?) ne sont guère nombreuses. "Il faut qu’on trouve le chemin indispensable pour un contrat éventuel", a déclaré Le Graët, dimanche, sur TF1. "Le chemin indispensable pour un contrat éventuel" : en clair, Le Graët va poser ses conditions à Blanc.