Benzema enterre Auxerre

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Paul ROUGET , modifié à
Surpris au début de chaque mi-temps par le Real Madrid, les Auxerrois ont sombré après la pause, la faute notamment au triplé réalisé par un Karim Benzema en pleine forme (4-0). Les Bourguignons terminent quatrièmes de ce Groupe G et ne participeront donc pas à une Ligue Europa que rejoint l'Ajax Amsterdam, vainqueur 2-0 à Milan.

Surpris au début de chaque mi-temps par le Real Madrid, les Auxerrois ont sombré après la pause, la faute notamment au triplé réalisé par un Karim Benzema en pleine forme (4-0). Les Bourguignons terminent quatrièmes de ce Groupe G et ne participeront donc pas à une Ligue Europa que rejoint l'Ajax Amsterdam, vainqueur 2-0 à Milan. On les savait déjà éliminés de la Ligue des champions, mais les Auxerrois espéraient encore arracher une troisième place synonyme de qualification pour la Ligue Europa, l'objectif avoué de Jean Fernandez et de ses hommes. Mais même face à un Real Madrid amputé de nombreux titulaires (Casillas, Ramos, Xabi Alonso, Higuain, Di Maria, Ozil, Khedira,...), ils n'auront pas réussi à créer l'exploit sur la pelouse de Santiago-Bernabeu, s'inclinant au final 4-0. Et si les regrets icaunais sont légitimes, ce n'est pas sur cette rencontre de la dernière chance qu'il convient d'en avoir - l'Ajax l'ayant emporté dans le même temps à Milan 2-0 - mais bien sur l'ensemble d'une compétition où l'AJA n'aura pas démérité, et plus particulièrement lors du déplacement en Italie ou à l'occasion de la réception des Espagnols. Mais le manque d'expérience (ou de talent) de certains couplé aux nombreuses blessures qui ont successivement amputé ce groupe de plusieurs éléments aura définitivement enterré ses espoirs. Des espoirs, Karim Benzema en aura lui laissé entrevoir de sérieux en s'offrant un triplé devant ses supporters (inscrivant au passage le 300e but de l'histoire du club depuis la création de la nouvelle formule de la Ligue des champions), quelques jours après avoir débuté la rencontre face à Valence sur le banc. Car si José Mourinho est toujours à la recherche d'un attaquant après la blessure de Gonzalo Higuain, l'ancien Lyonnais, de retour dans le onze de départ avec les Diarra, Lassana et Mahamadou, a certainement marqué des points après cette prestation pleine, lui qui a clôturé la marque d'un joli lob excentré à la suite d'une énorme erreur de relance d'Olivier Sorin (4-0, 88e). Il n'y avait alors plus aucun suspense, une tendance initiée dès la reprise quand Ronaldo doublait la mise (2-0, 49e), confirmant au passage sa réussite face aux formations tricolores (7 buts lors de ses 7 derniers matches de Ligue des champions face à des clubs français). La marche était trop haute Un début de période cauchemardesque, à l'image de cette entame de match ratée et sanctionnée par une ouverture du score signée Benzema de la tête, après un bon service de Ronaldo (1-0, 12e), qui manquait de peu le deuxième but dans la foulée (22e). Les réactions auxerroises sont alors intéressantes, à l'image de cette tête piquée de Mignot sauvée du pied par Dudek (27e), ou de cette frappe d'Oliech à nouveau détournée par le portier polonais, alors qu'elle prenait la direction du petit filet (43e). De belles opportunités en contre pour des Bourguignons pas récompensées et qui voient leurs adversaires prendre le large dès le retour des vestiaires. Contout, qui temporise trop (52e), et surtout l'excellent Traoré, auteur d'une reprise en demi-volée (56e), ont bien l'occasion de faire revenir l'AJA dans le match mais c'est au contraire Benzema qui réalise le doublé après un bon service de Lassana Diarra, d'une parfaite frappe croisée (3-0, 72e). Oliech, servi par Sammaritano, entré en jeu quelques minutes auparavant, n'aura pas plus de réussite que ses coéquipiers sur une frappe sans angle (79e), lui qui aurait d'ailleurs pu bénéficier d'un penalty en début de match pour une faute de Carvalho dans la surface (9e). Et si Benzema, qui postule de plus en plus à une place de titulaire, parachève le succès merengue (4-0, 88e), Jean Fernandez et ses troupes n'ont pas à rougir de cette (large) défaite. Car même contre un Real amoindri, la marche était trop haute.