Benneteau et Rezaï enchaînent

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François TESSON , modifié à
Quelle belle semaine pour Julien Benneteau et Aravane Rezaï. Afin de préparer l'US Open, pour lequel ils ont obtenu une wild-card, les deux Français ont choisi de s'aligner à Winston-Salem et à Dallas. Les voilà désormais qualifiés pour leurs premières finales de la saison, après avoir battu Robin Haase et Angelique Kerber. Ils affronteront samedi soir John Isner et Sabine Lisicki.

Quelle belle semaine pour Julien Benneteau et Aravane Rezaï. Afin de préparer l'US Open, pour lequel ils ont obtenu une wild-card, les deux Français ont choisi de s'aligner à Winston-Salem et à Dallas. Les voilà désormais qualifiés pour leurs premières finales de la saison, après avoir battu Robin Haase et Angelique Kerber. Ils affronteront samedi soir John Isner et Sabine Lisicki. On appelle ça monter en puissance. A deux jours du début de l'US Open, Julien Benneteau et Aravane Rezaï se sont qualifiés pour leurs premières finales de la saison, à Winston-Salem et à Dallas. Et c'est tout sauf anodin. Le simple fait de signaler qu'il s'agissait déjà de leurs premières demi-finales de l'année montre bien à quel point 2011 a été rude pour les deux Français, classés au-delà de la 100e place mondiale. Sont-ils en train d'atteindre le bout du tunnel ? Trop tôt pour le dire, mais leurs performances viennent en tout cas justifier les invitations que la Fédération française de tennis leur a accordées pour Flushing Meadows. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de penser que cette "fleur" de la FFT a donné à Benneteau et Rezaï un sacré coup de fouet. Leurs cas sont néanmoins bien différents. Commençons par Benneteau. De retour de blessure, le Bressan avait déjà montré de belles choses la semaine passée à Cincinnati, avant de tomber contre Rafael Nadal. A Winston-Salem, Benneteau en est désormais à sept victoires, si l'on ajoute les qualifications. C'est beaucoup. C'est surtout encourageant, et cela en dit long sur la volonté du Français de retrouver son meilleur niveau. En demi-finale, Benneteau s'est arraché pour écarter le Néerlandais Robin Haase (3-6, 7-6, 7-6), en sauvant au passage deux balles de match dans le tie-break décisif. Il disputera samedi soir sa cinquième finale, avec en ligne de mire un premier titre en carrière. Il faudra pour cela se coltiner John Isner, tombeur d'Andy Roddick en demi-finale. Un gros morceau. Mais Benneteau, premier joueur issu des qualifications à atteindre la finale d'un tournoi ATP cette saison, n'a pas envie de s'arrêter en si bon chemin. On peut dire la même chose pour Aravane Rezaï. Revenir en finale, plus d'un an après son dernier titre à Bastad, c'est la confirmation que la Stéphanoise est sur la bonne voie. En début de saison, lorsqu'elle était au plus bas moralement, l'ancienne n°1 française n'était pas fichue de remporter le moindre match. Là, à Dallas, elle vient d'enchaîner quatre victoires. Pas contre des monstres, certes, puisqu'Angelique Kerber, sa victime en demi-finale, pointe elle aussi au-delà de la 100e place mondiale. Mais dans le cas de Rezaï, le classement importe peu. Elle vaut beaucoup mieux que sa 114e place actuelle. Cette finale à Dallas, contre une joueuse sur un nuage (Sabine Lisicki, 10 jeux concédés en quatre matches cette semaine), ne pourra être qu'une bonne chose. Voire un déclic.