Bastia-Lens : la polémique continue

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avec AFP , modifié à
LIGUE 2 - Les nationalistes ont apporté leur soutien au club bastiais, après la bagarre de samedi.

Les joueurs, les dirigeants, les supporters, le maire, les députés, les élus du conseil général et maintenant les nationalistes. Quatre jours après les graves incidents qui ont émaillé la rencontre de la 11e journée de Ligue 2, samedi dernier, face à Lens (2-2), le Sporting club de Bastia fait l'unanimité derrière lui, en Corse. Mercredi, lors d'une conférence de presse, le porte-parole du mouvement Corsica Libera, Jean-Philippe Antolini, s'en est même pris ouvertement à la Ligue de football professionnel (LFP), dont la commission de discipline doit se réunir jeudi pour évoquer les incidents de triste Bastia-Lens.

"Frédéric Thiriez (le président de la LFP) déverse systématiquement sa haine anti-corse", a dénoncé Antolini. "Samedi, il a jugé et condamné le Sporting club Bastia (SCB) sans avoir aucun élément du dossier. Cela rappelle d'autres régimes et d'autres époques". Quelques heures après les incidents de Furiani, le président de la LFP avait dénoncé des "faits graves" et des "incidents répétés" qui "nuisent gravement à l'image du football français et à celle du club bastiais".

Le club corse, qui a déjà été au cœur de plusieurs matches pour le moins mouvementés, cette saison, à domicile (Le Mans, Monaco), risque des sanctions de la part de la LFP, et notamment une suspension de terrain par révocation de sursis. Samedi, c'est un tacle du Lensois Samba Sow sur le Bastiais Sadio Diallo qui a déclenché une bagarre générale, sur et au bord du terrain.

Bastia-Lens s'achève dans la confusion la plus totale :

Dimanche après-midi, le club corse a préparé sa défense en mettant en ligne une vidéo sur laquelle on voit le défenseur lensois Gabriel Cichero adresser un coup de pied à un dirigeant bastiais, Alain Seghi, sérieusement blessé au visage. Lundi, Alain Seghi a annoncé avoir porté plainte pour "coups et blessures volontaires".

Le club bastiais a mis en ligne des images des incidents :

Les soutiens se sont ensuite multipliés. "J'atteste que le Sporting a été victime d'une provocation. Je ne comprendrais pas que les instances nationales puissent pénaliser le SCB ou le stade Armand-Cesari", a souligné le maire (PRG) de la ville, Emile Zuccarelli. Le député (UMP) de Haute-Corse, Sauveur Gandolfi-Scheit, a dénoncé dimanche l'attitude "inqualifiable" des joueurs lensois. "Ces critiques irréfléchies sur Furiani nuisent gravement à l'image du football français et à celle du club bastiais", ont enfin estimé les élus du conseil général de Haute-Corse, qui ont voté mardi une motion de soutien au club bastiais.

Les clubs pros au soutien de Frédéric Thiriez

Mais si tout le monde semble soutenir le Sporting en Corse, ce n'est pas le cas dans le reste de l'Hexagone. Ainsi, les clubs professionnels de Ligue 1 et Ligue 2 ont publié mercredi un communiqué commun dans lequel ils apportent leur soutien au président de la LFP Frédéric Thiriez. "Les présidents de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, membres du Conseil d'administration de la LFP, réaffirment ce jour leur soutien total au président de la LFP dans l'action menée pour garantir la sécurité des matches à Bastia." Le match Bastia-Lens  n'est pas terminé…