Bastareaud: "J'ai paniqué"

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RUGBY - Mathieu Bastareaud a confirmé sa version: il a chuté dans sa chambre d'hôtel.

Mathieu Bastareaud a tenu à mettre les choses au clair mardi lors d'une conférence de presse. Après avoir formulé des excuses pour avoir prétendu avoir été victime d'une agression, le centre international a confirmé être tombé dans sa chambre d'hôtel et pas avoir eu une altercation avec un ou plusieurs coéquipiers de l'équipe de France.Mathieu, pourquoi tenir une conférence de presse seulement aujourd'hui, plusieurs mois après l'affaire de votre vraie-fausse agression en Nouvelle-Zélande ?J'en avais marre qu'on continue à me parler de ça, d'entendre certaines versions. Je n'ai peut-être pas été assez clair, maintenant j'ai envie de l'être. J'ai fait un mensonge, je l'ai assumé. Il s'est passé ce qui s'est passé, comme je l'ai expliqué dans mon communiqué du 25 juin dernier, et je ne reviendrai pas là-dessus. Avez-vous eu le temps de digérer tout ça depuis ce communiqué ?Oui. Ça m'a pris du temps, ça n'a pas été facile pour moi et d'autres personnes qui malheureusement ont été concernées. Je tiens à m'excuser auprès d'elles, des fédérations française et néo-zélandaise, des staffs, des joueurs visés par ma bêtise. Je n'ai pas réalisé que ça prendrait autant d'ampleur. Je n'ai pas maîtrisé ce qui a pu être dit par la suite. J'en suis désolé."Si j'avais su, je ne serai pas sorti"Le meilleur moyen d'effacer cette histoire n'est-il pas de dire clairement ce qui s'est passé ce soir-là à Wellington ?Je l'ai déjà dit, je ne vais pas me répéter cinquante fois. J'ai fait une connerie. Je suis rentré à l'hôtel à une heure tardive, dans un état pas recommandé, et je suis tombé. Point. Quand j'entends qu'un ou deux joueurs m'ont frappé, c'est faux. Je veux qu'on arrête avec ça. Ça m'embête qu'on ait pu mettre certains joueurs en difficulté alors qu'ils n'ont rien à voir là-dedans. Je le répète: il n'y a pas d'histoire d'autres joueurs, de bagarres, de coups de poing. Je ne vois pas pourquoi je me battrais avec des joueurs de l'équipe de France. C'est ma bêtise, c'est à moi de l'assumer.Vous restez donc sur votre version ? Vous êtes tombé sur votre table de nuit ?Oui. Je resterai là-dessus. Je n'ai rien de plus à dire.Que regrettez-vous quand vous repensez à cette soirée ?Tout ! Si j'avais su, je ne serais pas sorti, je serais parti me coucher.Pourquoi ne pas avoir dit la vérité tout de suite ?L'équipe de France, c'était tout nouveau pour moi. Je n'avais que trois sélections. Etant donné ce qui s'était passé en Italie, et le discours assez strict de Marc (Lièvremont) en début de tournée, j'ai paniqué. J'ai eu peur. Peur qu'on me juge, peur par rapport à mes proches. Je me rends compte maintenant que je n'aurais pas dû avoir peur. Mais ce n'est pas une honte. Et en revenant ici, j'ai préféré dire la vérité, parce que je ne suis pas un menteur. "A moi de regagner la confiance de tout le monde"Avez-vous discuté avec Marc Lièvremont ?Oui, on a parlé de tout ce qui s'était passé cet été. Il m'a fait comprendre que la porte était ouverte et que c'était à moi de faire un pas vers lui. Je le remercie, parce qu'il aurait très bien pu la fermer. Il y a quand même eu peu de soutien parmi les internationaux. Comment le prenez-vous ?Je les comprends un peu. A leur place, je me serais senti trahi parce que c'est un peu une trahison vis à vis du groupe et de l'encadrement. En même temps, je ne leur ai rien demandé. J'ai voulu me débrouiller face à ça du mieux que j'ai pu avec mon club. Et mon président, avec qui j'ai une relation particulière. Je le remercie pour tout ce qu'il a pu faire pour moi et mes proches.Quels sont vos rapports avec eux quand vous vous croisez sur les terrains ?Il y a toujours un petit malaise, j'espère que ça partira avec le temps. C'est à moi de regagner la confiance de tout le monde. Ça passe par mon comportement sur et en dehors du terrain. Il faut repartir de l'avant. Pas non plus tout recommencer à zéro, mais remonter dans le train et avancer.