Bartoli relance Serena

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Yannick SAGORIN , modifié à
Tenue éloignée des courts un an durant avant son retour aux affaires le mois dernier, Serena Williams a renoué avec la victoire, dimanche, en remportant le tournoi de Stanford aux dépens de Marion Bartoli (7-5, 6-1). Bien entrée dans son match, la Française s'est effondrée physiquement alors qu'elle semblait avoir l'ascendant, concédant pas moins de huit jeux d'affilée pour remettre son adversaire en selle, et lui offrir un 38e titre.

Tenue éloignée des courts un an durant avant son retour aux affaires le mois dernier, Serena Williams a renoué avec la victoire, dimanche, en remportant le tournoi de Stanford aux dépens de Marion Bartoli (7-5, 6-1). Bien entrée dans son match, la Française s'est effondrée physiquement alors qu'elle semblait avoir l'ascendant, concédant pas moins de huit jeux d'affilée pour remettre son adversaire en selle, et lui offrir un 38e titre. C'est une finale à deux inconnues qui s'annonçait ce dimanche à Stanford. Pour la première fois depuis son retour à la compétition il y a un mois et demi, après une année quasiment d'absence, Serena Williams jouait un cinquième match de rang, après son échec dès le deuxième tour à Eastbourne et son revers en huitième de finale de Wimbledon contre une certaine Marion Bartoli. De nouveau opposée à l'Américaine, cette dernière, elle, sortait de deux tours chaotiques marqués par l'abandon de la Japonaise Ayumi Morita en quarts et le forfait pur et simple de la Slovaque Dominika Cibulkova en demies. C'est finalement la Française qui a pâti de ce manque de rythme. Bien entrée dans ce match qui correspondait à sa quatrième finale de la saison - pour un titre décroché à Eastbourne - Marion Bartoli a pourtant attaqué la rencontre tambour battant, profitant des facéties du soleil californien pour très vite ravir le service de son adversaire. A 1-1, l'Auvergnate s'offrait un break qu'elle tenait jusqu'à 4-3 grâce à une mise en jeu bien ajustée. Un atout qui hélas s'envolait à cet instant de la partie. Coupable de six doubles-fautes sur ses trois jeux de service suivants, l'intéressée laissait passer sa chance. Son ultime break, réalisé pour mener 5-4 et s'offrir une occasion de conclure le premier set, était vain. Bourreau notamment de Maria Sharapova sur la route de sa première finale depuis Wimbledon 2010, Serena Williams ne se faisait pas prier pour renverser une deuxième Top 10 dans ce tournoi. Plus précise et agressive dans ses frappes, et notamment ses mises en jeu, l'ancienne n°1 mondiale enchaînait dès lors huit jeux pour empocher la première manche et assurer sa victoire dans le second set (7-5, 5-0). Manifestement gênée par une douleur à la main droite dès la fin du premier acte, Marion Bartoli sauvait l'honneur et son ultime service, avant d'abdiquer sur un septième ace de la Floridienne (6-1), ainsi victorieuse du 38e tournoi de sa carrière. Victime d'une embolie pulmonaire en mars dernier, Serena Williams revient assurément de loin. Mais à la veille des grands rendez-vous nord-américains que sont les tournois de Toronto et de Cincinnati, préambules de l'US Open programmé dans un mois, la cadette des "sisters" a fait la preuve à Stanford qu'il fallait de nouveau compter avec elle.