Barcella: "Un gros coup de bol"

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE, envoyé spécial , modifié à
Au milieu de coéquipiers qui, pour un peu, s'excuseraient presque de s'être imposés (9-8) samedi, à l'Eden Park, face au Pays de Galles pour s'ouvrir les portes de la finale de la Coupe du monde, Fabien Barcella, sans nier la réalité du match produit par les Bleus, ne boudait pas son plaisir et jouait, comme souvent avec le pilier biarrot, la carte de l'humour.

Au milieu de coéquipiers qui, pour un peu, s'excuseraient presque de s'être imposés (9-8) samedi, à l'Eden Park, face au Pays de Galles pour s'ouvrir les portes de la finale de la Coupe du monde, Fabien Barcella, sans nier la réalité du match produit par les Bleus, ne boudait pas son plaisir et jouait, comme souvent avec le pilier biarrot, la carte de l'humour. Fabien, que parvenez-vous à retenir de ce match pour le moins improbable ? Je retiens qu'on a été au moins présent dans l'état d'esprit. Ce soir, on a été une bonne équipe de Fédérale (3e division), qui s'est jetée sur tous les ballons et n'a rien lâché. Sans fond de jeu, sans rien d'accord. La manière n'était pas là, mais au moins il y avait l'état d'esprit. La France est en finale de cette Coupe du monde, mais parvenez-vous à vous satisfaire d'un tel match ? On gagne, mais c'est un gros coup de bol. On ne mérite sans doute pas de gagner. Après, on s'en fiche un peu. Parfois, tu gagnes et tu ne sais pas trop pourquoi. On a été une pâle équipe de France, très moribonde, mais on s'est tous battu. C'est peut-être cette solidarité, qui n'était pas là au début, qui nous fait gagner cette demi-finale. "" Racontez-nous cette dernière action interminable sur laquelle votre défense ne lâche rien ? Je me dis surtout de ne pas faire de faute. Ce n'était pas vraiment le moment. On plaque, mais on est dans un état lamentable. On défend, on défend, ils perdent le ballon et c'est la libération. Très franchement, il y a six mois de cela, vous auriez cru pouvoir disputer une finale de Coupe du monde ? Il y a six mois je n'arrivais pas à marcher (victime d'une rupture d'un tendon d'Achille, ndlr). On m'aurait dit ça, j'aurais bien rigolé. Dans le vestiaire, on était tous très heureux, mais on devait se pincer les uns les autres pour y croire. On est la seule équipe dans l'histoire de la Coupe du monde à perdre deux matchs de poule et à se retrouver en finale. Cette équipe de Fédérale, comme vous l'appelez, préfère affronter l'Australie ou la Nouvelle-Zélande en finale ? Tant qu'à faire, elle préfère les All-Blacks pour prendre notre revanche de la finale perdue de 1987. Une finale que vous aborderez avec un jour de récupération en plus. Ce n'est pas négligeable... Tout dépendra de notre nuit (sourire).