Avant le monde, la France

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Thomas SINIECKI , modifié à
Les championnats de France s'ouvrent jeudi à Albi, avec un programme qui montera doucement en puissance pour connaître son apogée vendredi à 18h25, heure de la finale du 100 m où Christophe Lemaitre essaiera de se rassurer. Au-delà du prestige jamais négligeable d'un titre national, beaucoup d'athlètes seront aussi dans le Tarn pour décrocher leurs minima en vue des Mondiaux.

Les championnats de France s'ouvrent jeudi à Albi, avec un programme qui montera doucement en puissance pour connaître son apogée vendredi à 18h25, heure de la finale du 100 m où Christophe Lemaitre essaiera de se rassurer. Au-delà du prestige jamais négligeable d'un titre national, beaucoup d'athlètes seront aussi dans le Tarn pour décrocher leurs minima en vue des Mondiaux. Un titre national reste un titre national. Même à un mois des Mondiaux, ou presque. Surtout, beaucoup de questions trouveront peut-être des réponses à Albi, de jeudi à samedi à l'occasion des championnats de France, sur les états de forme des uns et des autres. Pour ceux déjà qualifiés pour la Corée du Sud, le rendez-vous peut paraître piège. Il faudra, avant toute chose, éviter la blessure bête. Surtout après les couacs Teddy Tamgho et Garfield Darien, tous les deux forfaits pour Daegu. Par exemple, Christophe Lemaitre ne devrait pas trop forcer, lui qui courra à cinq reprises dans le Tarn (le 4x100 m jeudi, deux 100 m vendredi et deux 200 m samedi). Pas prise de tête pour un sou, Ghani Yalouz ne fixe aucun objectif, et en premier lieu à son sprinteur phare. Le DTN veut que le recordman de France prenne du plaisir, un point c'est tout. "S'il sent qu'il est bien, il donnera le maximum. S'il ne le sent pas, il ne le sent pas. J'ai entièrement confiance en ce gamin." Renaud Lavillenie et Yoann Diniz seront les deux autres têtes d'affiche de ces championnats, même si ce dernier ne vient que pour un 10 000 m marche. A la perche, Lavillenie pourrait en revanche essayer de confirmer sa belle forme actuelle en allant chercher une barre relativement haute, après ses 5,90 m de Monaco vendredi dernier. Yalouz: "Les France sont incontournables" En dehors des leaders, ces France revêtiront par contre une toute autre importance pour certains, comme Myriam Soumaré qui n'a toujours pas réalisé les minima sur 100 m. "Justement, c'est maintenant qu'il faut être au côté d'une Soumaré, poursuit Yalouz à son propos. Je m'attache à accompagner les athlètes. Comme je leur dis souvent, la gloire a plusieurs pères et la défaite est orpheline." La Parisienne a quand même trouvé en l'équipe de France sa famille d'accueil pour l'emmener à Daegu, puisque son titre de championne d'Europe du 200 m l'a qualifié automatiquement sur cette distance. Véronique Mang cherchera elle aussi à décrocher sa qualification, à l'instar de Muriel Hurtis sur 400 m, Damiel Dossevi à la perche, Salim Sdiri et Kafétien Gomis à la longueur, Hind Dehiba sur 1 500 m ou encore Martial Mbandjock au sprint, lui le médaillé de bronze européen en titre sur 100 m et 200 m. "De l'engagement de la part de tous les athlètes, qui auront à coeur de bien faire et de donner le maximum", voilà ce que réclame Yalouz, qui estime aussi que "les France sont incontournables, parce qu'il y a de la confrontation, avec des séries et des finales comme aux championnats d'Europe ou aux Mondiaux". Incontournables, mais Mahiedine Mekhissi Benabbad et Mehdi Baala les manqueront quand même, suspendus provisoirement après leur pugilat monégasque. En attendant la décision de la commission de discipline, le 4 août.