"La saison dernière, un certain nombre de joueurs ont pourri le vestiaire". Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais, n’a visiblement pas digéré la saison mitigée de son club. Coutumier de ce type de coup de gueule, il dénonce jeudi matin dans la presse rhodanienne l’attitude de certains cadres de l’équipe, souhaitant clairement le départ de Cris, Bastos, Cissokho et Källström.
"Cris ne peut plus rester avec nous"
Pour Jean-Michel Aulas, ses joueurs pouvaient faire beaucoup mieux qu’une modeste 4e place, qui prive son club de Ligue de Champions, pour la première fois depuis 2000. "Ils n'ont pas joué le jeu alors qu'il y avait de la place pour gagner le titre et la Coupe de la ligue", déplore le président de l’OL dans un entretien accordé au Progrès.
"Il y a eu une pression néfaste des pharaons ou des dinosaures de vestiaires. Je ne veux plus de ça", ajoute Jean-Michel Aulas, soulignant que "Cris ne peut plus rester avec nous". "S'il s'en va, on aura un plan B qui peut très bien venir du Brésil. Claude Puel avait fait resigner Cris car il le craignait", assure Jean-Michel Aulas. Selon le président de l’OL, le défenseur brésilien a notamment "freiné l'évolution" du "duo Koné-Lovren".
Källström et Bastos dans le viseur
Jean-Michel Aulas cite aussi le Suédois Kim Källström: "J'ai vu un très bon Källström à l'Euro-2012, et je n'ai pas vu du tout le même avec nous la saison dernière. On aurait pu le transférer l'hiver dernier, on a attendu, là on va voir".
Cris et Källström font partie des gros salaires du club, alors que l'OL cherche à réduire sa masse salariale et son budget. "Notre budget va baisser un peu forcément", reconnaît Jean-Michel Aulas sans préciser de chiffre, mais en affirmant que l'OL sera "dans les trois plus grands budgets de la Ligue 1".
Jean-Michel Aulas ajoute à sa liste noire le Brésilien Bastos, qui est selon lui "un cas d'école", sans d'autres explications. "Mais à deux ans d'un Mondial au Brésil (en 2014), il va aller beaucoup mieux, croyez-moi", commente Jean-Michel Aulas, qui veut "un vestiaire rafraîchissant".
Cissokho poussé vers la sortie
Le président rhodanien revient également sur le cas d’Aly Cissokho. Recruté durant l’été 2009, le défenseur, n’a pas livré entière satisfaction. Lui aussi devrait quitter le club durant l’intersaison. "Il paraît qu'Aly Cissokho a changé d'agent et que ça va aller mieux, alors il va partir, et le petit (Mouhamadou) Dabo sera avec nous", prévient Jean-Michel Aulas.
Interrogé sur l'avenir à l'OL de Bafétimbi Gomis, entendu comme témoin assisté dans une affaire de viol en réunion à Lyon, le président a simplement répondu : "Joker".
Mardi, dans une interview au site internet de l'OL, Jean-Michel Aulas s'était contenté de dire "qu'un certain nombre de joueurs n'avait pas donné satisfaction", précisant qu'il n'y avait "pas de touches" pour ces joueurs transférables. Pas sûr qu’avec cette interview, il en ait fait la meilleure publicité.