Attention, Lyon blessé !

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PAUL ROUGET , modifié à
Fessé à Schalke en Ligue des champions (0-3), l'Olympique Lyonnais n'a qu'une ambition: rebondir dès dimanche face au PSG en clôture de la 15e journée de Ligue 1. Un match sous tension très attendu à Gerland et déjà lancé par les différents protagonistes, un mois après la victoire parisienne en huitième de finale de la Coupe de la Ligue.

Fessé à Schalke en Ligue des champions (0-3), l'Olympique Lyonnais n'a qu'une ambition : rebondir dès dimanche face au PSG en clôture de la 15e journée de Ligue 1. Un match sous tension très attendu à Gerland et déjà lancé par les différents protagonistes, un mois après la victoire parisienne en huitième de finale de la Coupe de la Ligue. "C'est peut-être un problème mental. Et puis on devrait aussi parfois prendre moins de risques, et ne pas vouloir jouer à tout prix..." Pas facile d'expliquer l'inconstance lyonnaise, demandez à Jérémy Toulalan. Invité à s'exprimer sur le sujet en conférence de presse vendredi, le milieu de terrain n'est pas le dernier à chercher les raisons de ces derniers résultats en dents de scie, comme cette fessée reçue à Schalke (0-3), trois semaines après une entame déjà complètement manquée par l'OL sur la pelouse du Benfica Lisbonne (3-4) et surtout trois jours après un déplacement victorieux à Lens (3-1), alors que les Rhodaniens étaient encore passés à côté de leur début de match dans les grandes largeurs, avant de faire la différence après l'heure de jeu. 18e de Ligue 1 fin septembre au soir d'une 7e journée marquée par une rare défaite dans le derby (0-1), les Lyonnais ont pourtant, au moins d'un niveau comptable, redressé la barre en Championnat depuis. Cinq victoires et deux matches nuls (dont un à Arles-Avignon) glanés sur la scène hexagonale leur ont ainsi permis de se refaire une santé pour pointer aujourd'hui à deux petits points de la tête du classement, à une seule longueur du podium et de leur prochain adversaire, le Paris Saint-Germain. Autant dire que Claude Puel et ses hommes sont plus que jamais dans la course en L1, alors qu'ils verront bien, malgré leur désillusion allemande, le printemps en Ligue des champions. Puel, qui pas vraiment en odeur de sainteté à Gerland, a lui su, bon gré, mal gré, faire le dos rond au plus fort de la crise, sauvant (provisoirement ?) sa tête, davantage grâce aux résultats positifs engrangés que par la maîtrise d'un plan de communication destiné à le faire apparaître sous un angle moins austère. Et si l'ancien technicien lillois continue à bénéficier du soutien - du moins officiellement - de son président, qui a stigmatisé le comportement des joueurs à Gelsenkirchen, il ne sera bien évidemment pas éternel. Une défaite face au PSG par exemple, alors que des déplacements à Montpellier et Marseille se profilent avant la fin de l'année, ferait à n'en pas douter mauvais genre. Aulas: "Depuis dix ans, c'est probablement l'année où le PSG vient avec le plus de certitudes" Après avoir donc mis ses joueurs devant leurs responsabilités, Jean-Michel Aulas a également dû voir d'un bon oeil la mise en place tactique effectuée par son coach, une fois n'est pas coutume, vendredi, afin d'insister sur les replis défensifs, domaine dans lequel ses troupes ont encore grandement souffert mercredi, à l'image d'une charnière Lovren-Diakhaté tout sauf rassurante, alors que Lloris ne marche lui plus vraiment sur l'eau, comme cela pouvait encore être le cas il y a quelques mois. C'est d'ailleurs "grâce" à ce dernier que le président olympien a pu commencer à faire monter la pression avant le match de dimanche, l'entraîneur parisien Antoine Kombouaré ayant quelque peu égratigné le portier des Bleus sur M6, lors de l'émission 100% Foot ("Je suis inquiet pour Lloris. Je trouve qu'il régresse. C'est évident dans les airs. C'était son point fort l'an passé et cette saison il ne rassure pas.") L'occasion pour "JMA" d'habiller, dans les colonnes du Parisien, le Kanak pour l'hiver: "Il me paraît toujours compliqué qu'un entraîneur qui pour le moment n'a pas vraiment réussi — il faut quand même se le dire — puisse porter des jugements sur des joueurs qui, eux, ont réussi," déclare ainsi Aulas, avant d'estimer toutefois que "depuis dix ans, c'est probablement l'année où le PSG vient avec le plus de certitudes." Des certitudes certainement mais aussi quelques doutes puisque le club parisien évoluera sans Sakho ni Chantôme (suspendus) et peut-être sans Erding, touché à la cuisse droite, pour tenter de s'imposer à nouveau à Gerland, un mois après un succès 2-1 (après prolongation) en Coupe de la Ligue. Sans Gourcuff et Cris, et toujours privé d'Ederson et Delgado, Claude Puel cherchera donc à prendre sa revanche face à "un concurrent direct" contre lequel ses hommes avaient fait "un très bon match jusqu'à la 85ème minute de jeu." le mois dernier. Il espère juste que cela dure 5 minutes de plus cette fois...