Asvel, c'est parti !

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Par Thomas Siniecki , modifié à
L'Asvel n'a pas fait de détail en balayant Chalon-sur-Saône (86-63), vendredi en ouverture de la 7e journée de Pro A. Sous l'impulsion d'un duo Parker-Turiaf bien huilé, les hommes de Beugnot ont pris l'eau dans le troisième quart, après avoir fait mieux que résister en première période. Dans la lignée de leur victoire mardi contre Valence (87-78) pour débuter le groupe D de l'Eurocoupe, les Rhodaniens montent en puissance.

L'Asvel n'a pas fait de détail en balayant Chalon-sur-Saône (86-63), vendredi en ouverture de la 7e journée de Pro A. Sous l'impulsion d'un duo Parker-Turiaf bien huilé, les hommes de Beugnot ont pris l'eau dans le troisième quart, après avoir fait mieux que résister en première période. Dans la lignée de leur victoire mardi contre Valence (87-78) pour débuter le groupe D de l'Eurocoupe, les Rhodaniens montent en puissance. Quand elle veut, l'Asvel peut donc être ce rouleau compresseur qu'elle est censée être depuis l'arrivée de Tony Parker. Et encore plus depuis celle de Ronny Turiaf. Les hommes de Pierre Vincent, trois jours après l'avoir emporté face à Valence (87-78) avec un énorme "TP" à 34 points, ont eu un peu de difficulté au démarrage face à Chalon-sur-Saône. Mais quand les Villeurbannais ont décidé d'accélérer, devant leur public plutôt bruyant de l'Astroballe, il n'y a pas eu photo. Dans le seul troisième quart, les Chalonnais ont pris un éclat monumental avec un 34-13 en leur défaveur, pour terminer finalement à 23 points (63-86). Solides sur le poste 4 avec un Turiaf à 15 points et un Armstrong à 10 unités, les locaux ont même terminé avec cinq joueurs à au moins 10 points: Turiaf et Armstrong donc, mais également Parker meilleur marqueur à 20 points, Thompson à 13 unités et Goss à 10. "On a eu du mal au début, il fallait assumer notre statut, indiquait Parker à l'issue de la rencontre, devant les caméras de Sport+. C'était notre meilleur match collectif, on a bien alterné intérieur et extérieur. Turiaf a fait un très, très gros match." Auteur d'un 5/6 au tir, d'un 5/5 au lancer et de huit rebonds, le Martiniquais a effectivement beaucoup apporté, en combinant à la perfection avec Parker dans ce fameux troisième quart meurtrier pour les joueurs de Greg Beugnot. "Parker a rendu les autres meilleurs, et quand c'est comme ça, l'Asvel est injouable, admettait d'ailleurs Steed Tchicamboud, qui aura donc perdu son match dans le match face à son mentor en équipe de France. Il faut se reconcentrer sur la Coupe d'Europe mardi." Parker: "Il n'y a jamais eu de panique" Comme souvent, Chalon a allumé à trois points, un peu trop d'ailleurs. Ce qui a provoqué la colère du coach bourguignon, mais trop tard, quand ce dernier a pris un temps mort au coeur du troisième quart pour remettre les idées de ses joueurs en place, ainsi que ses systèmes. Au final, les visiteurs terminent à 5/23 à longue distance, et les 24 points de Schilb - 8/9 au shoot - n'ont pas pesé bien lourd dans la balance. Menée de huit points en tout début de match (8-16, 6e), l'Asvel était déjà revenue dans le match grâce à un impressionnant 13-2. Heureux, Parker ne s'est pas privé de surfer sur la vague du succès pour remettre les choses à leur place: "Il n'y a jamais eu de panique chez nous, c'est un truc de journaliste ça. Il nous fallait du temps, on sort de deux bons matches. J'étais triste du lock-out mardi, mais désormais on est là avec Turiaf." L'actualité de la semaine en Pro A avait été monopolisée par un autre qui pourrait être là - ou plutôt au Paris-Levallois - dans un délai assez proche. Quoi qu'il en soit, Joakim Noah, en supporter, a dû apprécier l'incroyable remontée du PL face à Orléans. Menés de 18 points à cinq minutes de la fin, les joueurs de la capitale l'ont finalement emporté de trois points (79-76), en terminant sur un 31-10 en leur faveur (36-16 dans le dernier quart). Avec 33 points, Eric Chatfield a encore fait des siennes, largement meilleur marqueur du match au final. Les six paniers primés ont fait la différence dans ce money time qui restera dans les mémoires du public de Coubertin, avec quatre de ces paniers à trois points inscrits justement par Chatfield: un à la 36e (53-66), un autre à la 37e (58-68) et les deux derniers dans cette 40e minute de folie (69-74, puis 72-74). Williams (75-76) puis Noel (78-76) ont parachevé le show en beauté, et les Orléanais risquent de mettre un peu de temps à s'en remettre.