Arsenal est maudit

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Guillaume BARDOU , modifié à
Ultra dominateurs mais incapables de prendre l'avantage, les Gunners ont perdu la finale de la Carling Cup face à Birmingham (2-1) à la dernière minute... sur une grossière mésentente entre Koscielny et son gardien Szczesny. Arsenal y perd l'occasion d'enfin garnir une vitrine à trophées vide depuis... 2108 jours et sa victoire en Coupe d'Angleterre en 2005. Cette déconvenue pourrait peser lourd dans la fin de saison du club londonien.

Ultra dominateurs mais incapables de prendre l'avantage, les Gunners ont perdu la finale de la Carling Cup face à Birmingham (2-1) à la dernière minute... sur une grossière mésentente entre Koscielny et son gardien Szczesny. Arsenal y perd l'occasion d'enfin garnir une vitrine à trophées vide depuis... 2108 jours et sa victoire en Coupe d'Angleterre en 2005. Cette déconvenue pourrait peser lourd dans la fin de saison du club londonien. Quelle bévue ! Bombardant le but d'un Foster aux allures de muraille, les Gunners se sont fait cueillir à la dernière minute d'une finale de Carling Cup mal maitrisée par le collectif d'Arsène Wenger. Pire, ce but tardif à la valeur de coup de poignard est dû à une mésentente difficilement excusable entre Koscielny et Szczesny, profitant à Martins tout heureux de marquer dans le but vide. Bourreau des uns, le Nigérian arrivé récemment en provenance du Rubin Kazan est devenu le héros des Blues, dont le dernier sacre dans cette compétition remontait à 1963. Les observateurs avaient beau tenter de relativiser l'importance de cette Coupe de la Ligue anglaise, il suffisait d'observer le visage éploré de Wilshere pour saisir l'ampleur du possible traumatisme. Arsène Wenger risque d'avoir du travail pour restaurer confiance et sérénité au sein de son collectif... à deux semaines d'un capital déplacement au Camp Nou en huitièmes de finale de la Ligue des Champions (victoire 2-1 à l'aller). Privé de titre depuis 2108 jours et une victoire en Cup face à Manchester au printemps 2005, l'entraîneur français s'était décidé à enfin redonner de l'importance à cette Carling Cup, délaissant la stratégie donnée ces dernières années. Terminé l'emploi exclusif des "Baby Gunners", à peine sorti du biberon de Shelney, le centre de formation et d'entraînement du club ! Place à un collectif rodé et à une équipe quasi type. Entêtant Zigic... Ce dimanche, Nasri, Van Persie, Arshavin, Sagna, Clichy ou encore Djourou étaient bel et bien titulaires. Certes Fabregas et Walcott étaient absents, mais c'était en raison de blessures contractées mercredi face à Stoke City en championnat... Alignés pour gagner, ces cadres ont donc failli au cours d'un match qu'Arsenal aurait pu, aurait sans doute dû mille fois gagner. Grandissimes favoris, les Gunners sont tombés dans le piège tendu par Alex McLeish. Rigide 4-5-1, grand échalas devant (Zigic pour monopoliser l'arrière garde londonienne), pressing incessant, rythme bas et grosse présence physique. La toile était tissée... A la suite d'un premier quart d'heure engagé, Birmingham calme ainsi le jeu, endort peu à peu des Gunners un peu tendus. Avant de placer son arme sur un coup de pied arrêté, pour un scénario franchement prévisible puisqu'il s'agissait sans doute d'une des rares chances des Blues de prendre à défaut Arsenal. Peu séduisant dans le jeu au sol, Birmingham s'en remet donc à la tête de Zigic, bien placé devant Szczesny suite à une première tête de Gardner (1-0, 23e). Nasri tente tout face à Foster Soudains réveillés, les canonniers réagissent par l'inévitable Van Persie. Suite à un jeu collectif au sol à l'approche des trente mètres, Wilshere est décalé. Le jeune anglais, arrivé à 9 ans à Arsenal, décoche une frappe puissante qui vient s'écraser sur la barre transversale de Foster, nettement battu. Le ballon revient dans la surface avant qu'Arshavin ne soit servi sur la droite. Le Russe dribble, cherche le centre puis trouve Van Persie. Le Néerlandais, qui avait bien senti la passe par un joli placement en retrait, reprend d'une volée acrobatique du droit qui fait mouche (1-1, 39e). En difficulté, plus à la peine au pressing, Birmingham recule encore d'un cran. Et, incapables de combiner dans une surface transformée en camp retranché, les joueurs d'Arsène Wenger se contentent de frappes lointaines. Gunner bien nommé, Nasri s'acharne à quatre reprises de loin peu après l'heure de jeu mais trouve un Foster impeccable bien que parfois peu académique. Sans solution, Wenger sort Van Persie puis Arshavin pour Bendtner et Chamakh afin d'enfin répondre au défi physique proposé. Mais poisse, maladresses et incompréhension se succèdent... Avant l'impensable bourde, presque moquée par le salto de Martins (2-1, 90e). Maudit mais surtout fanny, Arsenal a peut-être perdu plus qu'un simple trophée ce dimanche... Un peu de foi s'est aussi envolée à Wembley...