Anton en costaud

© Reuters
  • Copié
Guillaume BARDOU , modifié à
VUELTA - Anton remporte la 4e étape et revient à dix secondes de Gilbert au général.

VUELTA - Anton remporte la 4e étape et revient à dix secondes de Gilbert au général. Les 60 derniers kilomètres vers Valdepeñas de Jaén avaient tout du casse patte avec ses routes entre 800 et 1000 mètres d'altitude, accentuées par l'ascension du Alto de Valdepeñas de Jaén (col de 2ème catégorie) à moins de dix kilomètres du but. Suffisant pour instaurer une première sélection avant ce fameux dernier kilomètre. De quoi sérieusement inquiéter Philippe Gilbert et donner quelques idées aux déçus de la veille, dont l'Espagnol Joaquin Rodriguez, en grande condition en ce début de tour. Le coup de poignard d'Anton Une physionomie confirmée dans les faits. Une fois l'échappée du jour composée de quatre hommes reprise dans le Alto de Valdepeñas de Jaén, la Katusha se met alors en route. Kashechkin et Sastre en font notamment les frais, l'Espagnol décrochant rapidement... Andy Schleck, victime d'une crevaison, ne peut lui faire oublier ses mésaventures de la veille, lorsqu'il avait déjà lâché quatorze minutes. Le Luxembourgeois n'aura pu de nouveau aider son frère, bien présent parmi un groupe rassemblant la plupart des favoris de cette Vuelta. Les autres prétendants s'expliquent donc, à l'exception notable d'un Roman Kreuziger également trop juste pour suivre le rythme et relégué à 2'48" sur la ligne d'arrivée, mais en présence d'un Jean-Christophe Péraud impressionnant. Et alors que la Caisse d'Epargne tente le coup d'équipe détachant Rigoberto Uran, protégé par David Arroyo, Igor Anton place une redoutable accélération au plus fort du mur qui voyait Uran craquer. Vincenzo Nibali, Velits et Joaquin Rodriguez ou le jeune Américain Van Garderen ne reviendront pas. Anton s'offre une deuxième victoire d'étape sur la Vuelta, quatre ans après celle reliant Almería à l'Observatoire de Calar Alto. Si Philippe Gilbert conserve le maillot rouge de leader pour dix petites secondes d'avance sur le vainqueur du jour, Carlos Sastre semble l'un des grands perdants de cette étape. Deuxième en 2008, le leader de la Cervelo concède plus d'1 minute 30.