Annecy, Borloo refuse aussi

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Thomas PISSELET , modifié à
Jean-Louis Borloo ne présidera pas le Groupement d'intérêt public (GIP) qui porte la candidature d'Annecy à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver en 2018. "C'est d'abord un manque de disponibilité plutôt qu'un manque d'intérêt", assure-t-il dans le Journal du Dimanche. C'est surtout un nouveau coup dur pour le dossier haut-savoyard.

Jean-Louis Borloo ne présidera pas le Groupement d'intérêt public (GIP) qui porte la candidature d'Annecy à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver en 2018. "C'est d'abord un manque de disponibilité plutôt qu'un manque d'intérêt", assure-t-il dans le Journal du Dimanche. C'est surtout un nouveau coup dur pour le dossier haut-savoyard. "Je ne présiderai pas Annecy 2018." Comme Guy Drut et Jean-Claude Killy, les deux membres français du Comité international olympique (CIO), Jean-Louis Borloo a décliné le poste de responsable du Groupement d'intérêt public (GIP) qui porte la candidature de la ville haut-savoyarde à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver dans sept ans. C'est la ministre des Sports, Chantal Jouanno, qui lui avait proposé d'occuper cette fonction, pour redynamiser un dossier au point mort depuis la démission du directeur général Edgar Grospiron, mi-décembre. Qui de mieux en effet que l'ancien ministre de l'Ecologie, de l'Energie et du Développement durable pour incarner une candidature dont l'atout numéro un est, justement, son respect de la nature ? Mais Jean-Louis Borloo a gentiment décliné cette offre qui, disons-le clairement, avait tout du parfait cadeau empoisonné vu la tournure dramatique que prend cette candidature Annecy 2018. "C'est d'abord un manque de disponibilité plutôt qu'un manque d'intérêt", se justifie-t-il dans les colonnes du Journal du Dimanche. Borloo: "Il faut une pointure à plein temps pour porter à fond ce dossier" Alors que le dossier français, en concurrence avec ceux de Munich et Pyeongchang, doit être déposé le 11 janvier prochain au siège du CIO, et que Chantal Jouanno a refusé l'idée de se retirer de la course à l'organisation de ces Jeux Olympiques d'hiver estimant qu'il était "trop tard pour arrêter", force est de constater qu'Annecy 2018 ne collectionne pas les bons points. Sans parler du cruel manque de moyens humains et financiers pour défendre cette candidature. "Il faut quelqu'un pour porter à fond ce dossier, une pointure à plein temps pour les six mois qu'il reste avant la désignation (le 6 juillet, ndlr), estime Jean-Louis Borloo. Moi, en mon âme et conscience, je ne pourrai pas le faire.""Quand je m'engage, j'ai l'habitude de le faire pleinement, comme à Valenciennes (Il a été président du club de football, ndlr), ajoute l'ancien ministre. Mais si je peux aider d'une façon ou d'une autre, je le ferai volontiers. Je suis très attaché à cette candidature et je trouve honorifique que l'on ait pensé à moi." Malgré l'optimisme de façade affiché par les différents membres de la délégation tricolore après qu'Edgar Grospiron a claqué la porte, difficile de ne pas craindre le pire pour Annecy 2018. "Arrêter maintenant serait catastrophique. Jamais aucune nation n'a retiré son dossier, déclarait il y a peu la nouvelle ministre des Sports. Rien n'est fait, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.", Ni d'une déception.