Anigo: "Avec Aulas, c'est soft"

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Propos recueillis par MARC LERAS , modifié à
Choc de la 18e journée de Ligue 1, l'affiche entre Marseille et Lyon dimanche soir au Vélodrome oppose deux équipes qui, après un timide début de saison, ont redressé la barre pour redevenir des candidates au titre. Directeur sportif de l'équipe phocéenne, José Anigo évoque la rivalité entre les deux clubs.

Choc de la 18e journée de Ligue 1, l'affiche entre Marseille et Lyon dimanche soir au Vélodrome oppose deux équipes qui, après un timide début de saison, ont redressé la barre pour redevenir des candidates au titre. Directeur sportif de l'équipe phocéenne, José Anigo évoque la rivalité entre les deux clubs. Dimanche, l'OM reçoit Lyon. Il semble que le ton et l'agressivité montent entre les deux clubs ? Sur les PSG-OM, je veux bien ! Mais sur les Lyon-OM, c'est théâtral. C'est amusant. Aulas a l'habitude. Il a commencé après Auxerre à préparer l'arbitrage. Il pensait que si l'on avait crié contre l'arbitrage après Auxerre, c'était pour préparer le match de Lyon, mais ce n'était pas le cas. J'aime bien les joutes avec Aulas parce qu'après, on se voit, on parle, on en rigole peut-être... C'est soft. Pourtant, Jean-Michel Aulas sait se faire entendre, non ? Entre Lyon et Marseille, il y a rarement de l'agressivité, ce sont des gens qui s'apprécient. Il joue sa carte, il essaie d'intimider les arbitres, de préparer son match... C'est de bonne guerre, mais on a de quoi répondre ici aussi. Rien à voir donc avec un OM-PSG ? Je ne pense pas, il n'y a pas la même animosité autour du stade, et même entre les clubs je ne pense pas. Même s'il faudra qu'un jour entre Paris et Marseille, ça redevienne plus tranquille. Pourtant, dimanche il y aura beaucoup d'enjeu sur le terrain ? Sur le terrain, il y a effectivement beaucoup d'enjeu, et je pense que ce ne sera pas un match amical. Tout le monde se respectera, mais ce sera un match où tout le monde aura envie de rester collé à ces premières places. Ce sera un vrai beau match avec beaucoup d'enjeu. "Embêtant pour l'équipe qui perdra" Vous vous attendez à un match comme ce fameux 5-5 à Gerland ? Le 5-5, c'était M. Fautrel qui arbitrait quand même... Je vois un match certainement avec pas autant de buts. Mais je me souviens surtout que l'année avant Didier Deschamps, Lyon était venu nous battre et nous avait empêchés d'être champions. Je l'ai dit depuis le début, pour moi, Lyon était l'un des prétendants au titre, même si à un moment, ils allaient très mal. Même quand tout le monde les voyait à la rue, je continuais à penser que c'était une équipe qui avait un très, très bon niveau. Sur ce genre de match, ça va se jouer à un détail près, à pas grand-chose... D'autant que les équipes sont amoindries des deux côtés, mais ça ne sera pas un score fleuve, c'est sûr. Vous pensez que la suspension de Diawara peut être annulée (*) et qu'il pourra tenir sa place ? Dire que l'on a bon espoir me semble présomptueux. Depuis le début, on a joué toutes les cartes qui étaient les nôtres pour faire en sorte que le joueur soit présent. Personnellement, je n'ai pas un avis plutôt favorable, je m'attends à ce que l'on nous sorte une réglementation ou quelque chose... C'est pour ça que c'est bien que Rod Fanni soit là, cela permettrait une possibilité supplémentaire. Si Diawara était là, ce serait bien, on serait très content, mais on paré à la possibilité qu'il ne soit pas là. Cet OM-Lyon, c'est déjà un match décisif ? Non, on va basculer à mi-parcours, il y aura autant de matches après derrière. Ce sera embêtant pour l'équipe qui perdra, mais pas déterminant. A la trêve l'an dernier, on avait beaucoup de points de retard et on a su relever la tête. Là, on est à quatre points de la première place, quasiment rien, on est tout fait capables de revenir très vite. Ca dépendra après de ce qu'on aura, nous, en magasin. Si on n'a pas de blessure ou de suspendu, on aura une équipe capable de faire une deuxième partie très, très brillante. (*) Le défenseur, suspendu deux matches pour avoir piétiné Nenê lors du dernier PSG-OM, a saisi le CNOSF pour une conciliation jugée ce vendredi