Anelka, buteur en berne

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Yannick SAGORIN , modifié à
Plutôt disert dans la presse depuis quelques mois alors qu'on l'avait connu moins loquace, Nicolas Anelka s'est révélé plus discret en revanche sur le terrain ces dernières semaines. Sevré de but depuis un mois et demi, l'attaquant des Blues a perdu de sa superbe à l'image d'un Chelsea en nette perte de vitesse. Un mutisme préoccupant, alors que son club a rendez-vous avec les deux meilleures formations actuelles du royaume.

Plutôt disert dans la presse depuis quelques mois alors qu'on l'avait connu moins loquace, Nicolas Anelka s'est révélé plus discret en revanche sur le terrain ces dernières semaines. Sevré de but depuis un mois et demi, l'attaquant des Blues a perdu de sa superbe à l'image d'un Chelsea en nette perte de vitesse. Un mutisme préoccupant, alors que son club a rendez-vous avec les deux meilleures formations actuelles du royaume. Rarement Nicolas Anelka s'était à ce point exprimé dans la presse. Que ce soit pour régler ses comptes post-Knysna ou prendre part à l'éternel débat sur la Marseillaise, l'intéressé n'a pas hésité ces dernières semaines à briser le silence dont il s'est toujours enveloppé au cours de sa carrière, dans les bons comme les mauvais moments. Certainement plus sollicité il est vrai, l'ancien Parisien s'est ainsi davantage illustré par ses propos, souvent provocateurs, que par ses performances ces temps-ci. Les prestations de Chelsea s'en ressentant. Depuis que l'attaquant français doute devant les buts adverses, les Blues piétinent en Premier League. Et vice-versa. Incapable de trouver le chemin des filets depuis le 30 octobre en championnat - le 3 novembre si l'on considère la Coupe d'Europe - Nicolas Anelka ne parvient plus à se montrer décisif. Un passage à vide qui, conjugué avec l'arrêt maladie et la convalescence de Didier Drogba, a rendu Chelsea quasi inoffensif, avec quatre buts inscrits seulement lors des sept dernières journées. Leader indétrônable du royaume il y a encore un mois et demi, le club londonien est ainsi tombé au quatrième rang de l'élite anglaise, lesté par trois revers et trois matches nuls pour une seule victoire (toutes compétitions confondues) sur la période. Et si Drogba a déjà signé son retour aux affaires par deux réalisations, contre Everton et Tottenham, Anelka continue lui de pécher par manque de réalisme, de jus et de percussion. Un comble pour celui qui, en 2009, avait terminé meilleur buteur de Premier League, avec 19 banderilles plantées en 37 rencontres, et affichait encore une efficacité constante la saison passée, avec un but tous les trois matches (11 buts en 33 apparitions). Le contrepoids de la Ligue des champions Auteur de cinq réalisations sur les cinq premières levées de la Ligue des champions et crédité d'un doublé lors de l'élimination de Chelsea de la Carling Cup par Newcastle (3-4), Nicolas Anelka a certes prouvé cette année qu'il demeurait un maillon essentiel de l'effectif de Carlo Ancelotti - guère inquiété il est vrai par la concurrence toute relative incarnée par les Salomon Kalou, Daniel Sturridge ou Gaël Kakuta - mais son mutisme du moment commence à interpeller, y compris parmi ses plus fervents supporters. Une prestation décisive face à Manchester United ce week-end, ou Arsenal la semaine suivante, et "l'enfant de Trappes" comme il aime à se présenter retrouverait néanmoins tout son crédit aux yeux de Stamford Bridge. Chelsea en a grand besoin, d'autant que Manchester City et Tottenham frappent aujourd'hui à la porte d'un Big Four dont Liverpool est de plus en plus distant. Pour sûr, les Blues et Nicolas Anelka en sauront plus sur leurs ambitions dans dix jours...