Anelka: "Deux gros matches à venir"

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
En panne d'efficacité offensive, l'équipe de France aura bien besoin, samedi contre la Roumanie, d'attaquants en pleine possession de leurs moyens. C'est le cas de Nicolas Anelka, auteur d'un bon début de saison avec Chelsea. A 48 heures de ce match capital dans la course à la Coupe du monde 2010, « Nico » avoue avoir encore gagné en maturité et en sérénité

En panne d'efficacité offensive, l'équipe de France aura bien besoin, samedi contre la Roumanie, d'attaquants en pleine possession de leurs moyens. C'est le cas de Nicolas Anelka, auteur d'un bon début de saison avec Chelsea. A 48 heures de ce match capital dans la course à la Coupe du monde 2010, « Nico » avoue avoir encore gagné en maturité et en sérénité.Comment abordez-vous ce France - Roumanie ? On est bien dans nos têtes. Avec celui de la Serbie, ce sont deux gros matches à venir. Il y a beaucoup de pression et beaucoup d'enjeu. Ce sera difficile mais on est déjà passé par là, c'est souvent le cas en équipe de France. Tous les matches sont importants mais les deux qui arrivent, le sont un peu plus. Ces dernières années, on s'est qualifié à plusieurs reprises dans la difficulté et à chaque fois, on a surmonté l'obstacle.Ressentez-vous une envie particulière de disputer la prochaine Coupe du monde, vous qui n'en avez jamais disputée ? Bien sûr, j'ai très envie de jouer le Mondial mais je ne pense pas à moi en particulier. Franchement, non. Le plus important, c'est d'amener l'équipe de France à la Coupe du monde.Comment qualifiez-vous le groupe actuel des Bleus, par rapport à ceux que vous avez côtoyés auparavant ? Le groupe a de la qualité, c'est pourquoi on n'a pas peur de la Roumanie. Nous avons des joueurs qui ont l'habitude de faire des gros matches tous les week-ends en Europe, dans les grands championnats. Ce sera encore un grand match samedi à gagnerLe manque de repères avec les joueurs de la sélection, que vous ne fréquentez pas quotidiennement comme en club, ne crée-t-il pas finalement un handicap ?Oui, c'est délicat car on n'a pas trop de temps pour travailler ensemble mais malgré ça, la qualité est là. Quoi qu'il arrive, il y aura un exploit individuel samedi où on se trouvera collectivement pour faire la différence"J'ai fait mon match aux Féroé"L'équipe de France ne marque pas beaucoup par rapport au nombre d'occasions. Comment l'expliquez-vous ?Il y a des cycles mais il est possible que samedi, il y ait quatre occases et quatre buts. Chaque match est différent. Peut-être qu'un premier but débloquera la situation. Je n'ai pas d'explications précises sur ça. Je crois qu'il ne faut pas trop se poser des questions. On fait tout pour les mettre au fond. Le plus important c'est de continuer à se créer les occases et ça rentrera même s'il n'y en a qu'un de plus que l'adversaire.Plus personnellement, comment ça se passe à Chelsea ? Vous évoluez plutôt en pointe mais sur le côté avec les Bleus Ça va mieux physiquement. C'était une préparation difficile mais petit à petit, je progresse. Le nouveau système qu'il y a à Chelsea me convient, c'est mon poste.Avez vous l'impression d'être devenu un homme de couloir ?Au départ, ce n'était pas mon poste mais j'ai appris à l'aimer avec Chelsea, ce qui est encore le cas cette saison. Pendant une dizaine de matches environ, je ne savais pas vraiment comment ça se passait. A partir du moment où j'ai compris, j'ai fait mes meilleurs matches avec Chelsea.Comment avez-vous vécu les critiques lancées à votre encontre après le match aux Feroé ? (1)Je suis toujours critique mais je pense que là j'ai joué mon rôle, je sais quand je suis bon et quand je ne le suis pas. Je n'ai pas besoin d'écouter ce que les gens disent. J'ai fait mon match aux Féroé, contrairement à ce que vous dites (en s'adressant aux journalistes, ndlr). Peut-être que l'on n'a pas la même vision du football. On peut faire un bon ou un mauvais match et il faut accepter les critiques, c'est la vie.Qu'est-ce que ça vous fait d'être le plus ancien en équipe de France (Avec Thierry Henry, ndlr) ? Je n'avais pas réfléchi à ça ! Malgré tout, cela montre que j'ai été constant dans ma carrière, régulier. J'ai su rebondir et repartir en équipe de France même si j'ai manqué quelques années (2). Et ça fait toujours plaisir de porter le maillot bleu, de retrouver tout le monde. A part ça, j'ai toujours été là."Je suis fier de ma carrière"Avec un peu de recul, comment expliquez-vous ce trou de plus de trois ans ? Disons que cela est dû au regard des coaches. Ils ne me jugeaient pas sur mes performances car je me souviens qu'à Manchester City, je marchais bien, et je n'étais pas appelé. C'était un club moins prestigieux et je marquais quand même.Justement, à City, il s'agit de votre 2e meilleur ratio (minutes jouées/buts marqués). N'était-ce pas injusteAprès, c'est le choix du sélectionneur. Je sais ce que j'ai fait, des bonnes choses. Je n'ai pas lâché l'affaire, je n'ai pas baissé la tête et j'ai continué à travailler et ça a payé.Pensez-vous avoir un rôle aujourd'hui pour les plus jeunes en leur disant par exemple « Ne parle pas, ne dit pas de conneries » ? Non, chaque personne est différente. J'ai dit ce que j'avais à dire et je suis fier de ce que j'ai dit, je suis fier de ma carrière et je ne regrette rien. Je sais qui je suis et malgré ce que vous avez dit (les medias, ndlr), je n'ai rien fait de mal.Peut-on dire aujourd'hui que vous être plus serein ? Je n'ai pas changé mais c'est vrai, j'ai pris de l'âge, j'ai plus d'expérience. Je réfléchis peut-être un peu plus et avec l'âge normal, c'est normal d'être un peu plus zen.Quelle est la meilleure période de votre carrière ?Celle d'aujourd'hui. Je suis dans un grand club, Chelsea, ça marche bien, je suis en équipe de France et je me sens plus mûr. Je vis bien tout ça. Le plaisir est toujours là et chez mes coéquipiers aussi. Il faudra le montrer samedi.(1): Placé à droite de l'attaque française, le buteur de Chelsea ne s'était pas, il est vrai, montré décisif dans ses duels et ses prises de balle.(2): Il ne sera plus appelé en Bleu entre avril 2002 et novembre 2005