A qui le PSG doit-il son titre ?

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LES HOMMES DU POUVOIR - Le PSG a dominé la saison de Ligue 1 2013-14 en grande partie grâce à eux...

Le PSG a décroché mercredi le quatrième titre de champion de France de son histoire, le deuxième consécutif. Mais tout le monde n’a pas apporté le même écot à ce trophée attendu.

>> Europe1.fr s'est posé la question : à qui le PSG doit-il son deuxième titre d'affilée ?

Zlatan Ibrahimovic, buteur face à Saint-Etienne (930x620)

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A Zlatan Ibrahimovic. Après une première saison exceptionnelle, conclue avec le titre de meilleur joueur de Ligue 1, le grand attaquant suédois a paru encore plus fort en 2013-14, avec des statistiques qui frôlent l'indécence. Il a inscrit la bagatelle de 25 buts, dont deux triplés et cinq doublés, mais aussi délivré pas moins de 11 passes décisives. Seul hic à sa saison : sa blessure à une cuisse qui l'a tenu éloigné des terrains pendant plusieurs semaines. Sans lui, le PSG a moins bien joué et l'absence de "Zlatan", buteur autant que meneur de jeu, y fut évidemment pour beaucoup. Heureusement, sa lésion est guérie et le n°10 parisien a pu "fêter" le titre sur le terrain, mercredi soir, face à Rennes.

Laurent Blanc, 930

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A Laurent Blanc. C'est peu dire que sa nomination sur le banc du PSG en juin 2013 avait soulevé un vent de scepticisme parmi les supporters et, plus généralement, chez les amateurs de football. Mais l'ancien sélectionneur des Bleus a relevé le défi qui lui a été fixé par les dirigeants qatariens. En championnat, le PSG devrait atteindre un total de points record. Mais, au-delà des chiffres, Blanc a réussi à imposer un style de jeu à son équipe, fondé sur la possession de balle et résolument offensif, ce que Carlo Ancelotti, qui disposait presque des mêmes armes, n'avait jamais totalement réussi à faire durant l'année dernière. Alors oui, il y a la Ligue des champions, et cette élimination en quarts de finale face à Chelsea (1-3, 2-0). Mais un but heureux inscrit du tibia et quelques matches moins aboutis ne peuvent pas totalement ruiné un bilan brillant et la belle impression laissée par le PSG tant sur la scène française qu'européenne.

Thiago Motta (930x620)

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A son milieu de terrain. On attendait son attaque à trois mais c'est surtout le milieu de terrain du PSG qui a brillé cette saison : le double champion de France doit une fière chandelle au trio Thiago Motta-Blaise Matuidi-Marco Verratti. Le premier, arrivé en 2011, a assis un peu plus son statut d'incontournable (et multiplié les coups de vice insupportables, ajouteront certains). Le second, devenu essentiel en équipe de France, a toujours trois poumons. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si c'est lui qui a inscrit le but vainqueur face à Evian Thon-Gaillard (1-0), tout au bout du temps réglementaire, le 23 avril dernier. Le dernier a rayonné par son petit jeu et étonné par ses prises de risque parfois inconsidérées. Aucun des trois n'a vu son statut menacé - à part Verratti sur la fin - par le recrutement lors du mercato hivernal de Yohan Cabaye. L'international tricolore, venu de Newcastle, a dû se contenter de bouts de match et n'a jamais été titulaire lors des rendez-vous importants du printemps.

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A QSI. "L'argent ne fait pas le bonheur", disait une banderole du stade Vélodrome, lors du match aller entre l'OM et le PSG en octobre dernier (1-2). Mais il y contribue, un peu quand même. Après avoir cassé sa tirelire pour Javier Pastore (été 2011, 43 millions) puis pour le duo Zlatan Ibrahimovic-Thiago Silva (été 2012, 60 millions), le propriétaire du club, Qatar Sports Investments, a une fois de plus sorti le porte-monnaie pour s'attacher les services d'Edinson Cavani pour 64 millions d'euros. Le transfert le plus cher de l'histoire de France n'a pas tardé à briller : il a marqué dès son deuxième match et devrait finir sur le podium du classement des buteurs. Raillé en fin de saison pour son manque de réalisme, à Chelsea ou à Lyon, l'Uruguayen a fini par justifier la confiance mise en lui en rapportant la Coupe de la Ligue, la première coupe nationale de l'ère QSI, grâce à un doublé en finale contre l'OL.

Leonardo à Paris (930x620)

A Leonardo. Le directeur sportif qui donne des coups aux arbitres dans les couloirs. Celui qui, au sortir d'une défaite à Reims, revendique que le PSG est taillé pour la Ligue des champions et pas pour la Ligue 1. Celui qui a quitté le club à l'été 2013, sans être remplacé dans sa fonction. Oui, celui-là. C'est aussi celui par lequel tout est devenu possible. Dès sa première saison, l'ancien joueur brésilien a donné la coloration italienne au PSG en initiant le recrutement de Javier Pastore et, surtout, celui de Salvatore Sirigu, inamovible dernier rempart depuis trois saisons maintenant. Au mercato estival suivant, il a réussi à convaincre Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic, deux mastodontes de la Serie A, de franchir les Alpes pour évoluer en Ligue 1. Il recruta également Lavezzi, Verratti, Van der Wiel... Ce PSG qui gagne, c'est lui qui l'a façonné.

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