A moitié rassurées

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Thomas PISSELET , modifié à
Si l'équipe de France a signé contre la Pologne sa deuxième victoire dans le Groupe F (58-54), ce dimanche à Katowice, elle n'a pas vraiment fait le plein de confiance avant les quarts de finale de cet Euro 2011. Les Bleues, qui peuvent remercier Emilie Gomis (15 points, 3 rebonds), ont trop joué par séquences pour être pleinement rassurées.

Si l'équipe de France a signé contre la Pologne sa deuxième victoire dans le Groupe F (58-54), ce dimanche à Katowice, elle n'a pas vraiment fait le plein de confiance avant les quarts de finale de cet Euro 2011. Les Bleues, qui peuvent remercier Emilie Gomis (15 points, 3 rebonds), ont trop joué par séquences pour être pleinement rassurées. Soyons honnêtes, le potentiel réel de cette équipe de France est difficile à quantifier. Par séquences, les Bleues montrent qu'elles ont les moyens de conserver leur titre dans cet Euro 2011. Mais leur fragilité à certains moments est telle que les imaginer bisser est plutôt optimiste, sinon chauvin. Quel que soit leur adversaire en quarts de finale, la semaine prochaine, il sera d'un autre calibre que la Pologne. Et si les partenaires de Céline Dumerc répètent trop souvent les mêmes passages à vide que ce dimanche à Katowice, lors de leur dernier match dans le Groupe F, elles ne s'en sortiront pas avec la même réussite: une victoire arrachée dans le money-time (58-54). Car, malgré ce succès qui leur permettra de terminer à la deuxième ou à la troisième place de la poule - en fonction du résultat de Lettonie-Monténégro ce soir -, tout n'a pas été parfait dans ce match, loin de là même. Et il serait erroné de dire que les Bleues ont fait le plein de confiance avant d'aborder la rencontre la plus importante du tournoi. Celle qui dira si, oui ou non, elles sont bien parties pour disputer les Jeux Olympiques de Londres l'an prochain. Ce n'est pas en shootant à 28,6% de réussite à trois points (4/14) ni en concédant autant de pertes de balle (16) qu'elles pourront espérer une fin aussi belle qu'il y a deux ans, à Riga. Sauf Miracle, bien sûr... Gomis et Gruda à point nommé Avec seulement huit points inscrits dans le premier quart-temps (8-15, 10e), les Tricolores ont eu un mal fou à débuter cette rencontre, péchant toujours à longue distance en attaque et peinant, de l'autre côté du terrain, à contenir une Mowlik intenable (13 points). Il a fallu attendre la fin du deuxième acte pour que les filles de Pierre Vincent retrouvent le fil, deux tirs primés de Laborde leur ayant permis de regagner les vestiaires en tête (24-19, 20e). Insuffisant, toutefois, pour les mettre à l'abri. Même douze points d'avance, grâce à un shoot derrière l'arc de Digbeu (35-23, 34e), n'ont pas complètement libéré les Braqueuses, qui se sont relâchées d'un coup, multipliant les mauvais choix en attaque et offrant des points faciles aux Polonaises, qui ont signé un 13-0 avant d'entamer la dernière période devant au score (44-39, 30e). Un écart que les Françaises ne sont parvenues à combler qu'à deux minutes du terme, Gomis, d'une aide précieuse avec ses 15 points et 3 rebonds, s'illustrant à trois points (54-52, 38e) avant que Gruda (11 points, 4 rebonds) ne fasse ensuite le nécessaire sous le cercle pour verrouiller un succès laborieux avec un tir réussi plus la faute. Deux jours après une défaite contre le Monténégro (68-73), cette victoire n'est donc pas vraiment rassurante même si l'enjeu était vraiment limité. Mais les joueuses de Pierre Vincent, qui avaient impressionné en préparation avec huit matches gagnés d'affilée, sont souvent plus à l'aise lorsqu'elles sont outsiders. Ce sera le cas en quarts de finale. Espérons qu'elles sauront en profiter pour se hisser dans le dernier carré.