A la conquête de l'Australie !

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ALEXANDRE MISPELON , modifié à
Malgré deux succès face aux Fiji (24-12) et aux Tonga (27-14), l'équipe de France des moins de 20 ans se retrouve dos au mur avant d'aborder son dernier match de poule décisif pour la suite de son Mondial italien. Les "Baby-Bleus" doivent absolument l'emporter samedi à Trévise face aux redoutables Australiens pour espérer décrocher pour la première fois de leur histoire une qualification pour le dernier carré des championnats du monde.

Malgré deux succès face aux Fiji (24-12) et aux Tonga (27-14), l'équipe de France des moins de 20 ans se retrouve dos au mur avant d'aborder son dernier match de poule décisif pour la suite de son Mondial italien. Les "Baby-Bleus" doivent absolument l'emporter samedi à Trévise face aux redoutables Australiens pour espérer décrocher pour la première fois de leur histoire une qualification pour le dernier carré des championnats du monde. Alors que les favoris broient littéralement leurs adversaires, en témoigne le carton record de la Nouvelle-Zélande face aux Pays de Galles (92-0), l'équipe de France reste sur sa faim. Avec deux victoires au compteur lors de ses deux premiers matches des championnats du monde des moins de 20 ans, le bilan français n'est pourtant pas décevant. Bien qu'ils ont assuré l'essentiel à l'occasion de leur entrée dans le tournoi face aux Fidjiens (24-12), les Bleuets regretteront sans aucun doute de ne pas avoir marqué à cette occasion le point de bonus offensif, qui devrait malheureusement avoir son importance lors du décompte final. Après avoir manqué d'un essai une victoire à 5 points, qui leur tendait les bras, les hommes du manager Philippe Sella ont su rectifier le tir face aux Tonga. Et pourtant l'accident de parcours n'était pas loin. Avec seulement un point d'avance à la mi-temps (8-7), les Tricolores n'en menaient pas large. Les Tongiens vendront chèrement leur peau, au point de ne compter encore que six petits points de retard à dix minutes du coup de sifflet finale. Heureusement pour les Tricolores, le jeune deuxième ligne de l'Usap, Pierre Gayraud, a permis à son équipe de marquer son quatrième essai de la rencontre et de s'imposer avec le point de bonus offensif. L'Australie, machine à essais La fébrilité des Français pour terminer leurs actions pourraient leur couter cher dans cette Poule B, dominée de la tête et des épaules par l'Australie. Le tableau n'est tout de même pas si noir que cela. Les "Baby-Bleus" peuvent se satisfaire d'avoir plus que dominé leurs deux premières rencontres. Certes les Fidjiens et les Tongiens étaient sur le papier plus faibles, mais l'équipe de France s'est montré présente dans les zones d'affrontements et plus particulièrement dans sa conquête. Mais face aux Australiens, la donne sera bien différente. Contrairement aux problèmes d'efficacité des Français, les Wallabies marchent sur l'eau dans ce domaine. Avec 16 essais en deux matches, le finaliste de l'édition précédente a écrasé les Tonga (54-7) et les Fidji (50-25). Comme les All-Blacks dans la Poule A, les Springbocks ou le XV de la Rose dans la Poule C, l'Australie fait forte impression dans ce début de compétition. Avec 9 points au classement, les Bleuets sont désormais dans l'obligation de remporter ce dernier match décisif. L'Angleterre et l'Afrique du Sud possèdent en effet déjà 10 points et condamnent donc les Tricolores, qui ne peuvent plus atteindre la place de meilleur deuxième des trois groupes, à réaliser l'exploit samedi, à Trévise, pour se qualifier pour la première fois de leur histoire dans le dernier carré de ces Mondiaux Juniors. Les coéquipiers du demi-d'ouverture biarrot Jean Pascal Barraque, devront faire face aux blessures de Sébastien Bézy et Romain Colliat, contractées lors de la victoire face aux Tonga. Forfaits pour la suite de la compétition, les deux joueurs ont été remplacés au pied levé par les Catalans Tom Ecochard et Christophe David. Un coup dur pour les Bleuets qui retrouveront le redoutable rugby wallaby, de triste mémoire pour les grands de l'équipe de France étrillés à l'automne dernier, au Stade de France (16-59)... Tous espèrent une issue bien plus favorable.