"Violeur des balcons" : un homme condamné à 18 ans de prison par les assises du Vaucluse

L'homme s'introduisait chez ses victimes en passant par les fenêtres laissées ouvertes entre 04h et 07h du matin.
L'homme s'introduisait chez ses victimes en passant par les fenêtres laissées ouvertes entre 04h et 07h du matin. © DAMIEN MEYER / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Accusé d'avoir violé six femmes à leur domicile entre 2013 et 2015, l'homme de 35 ans a été condamné jeudi à 18 ans de prison par les assises du Vaucluse.

Surnommé le "violeur des balcons", Abdelhamid Zouhari, 35 ans, accusé d'avoir violé six femmes à leur domicile entre 2013 et 2015 dans la région d'Avignon, a été condamné jeudi à 18 ans de prison par les assises du Vaucluse.

Les jurés ont assorti la peine de l'homme également poursuivi pour quatre tentatives de viol, violation de domicile, vol avec arme et vol avec violence, d'une période de sûreté des deux tiers. L'avocat général avait requis 20 ans de réclusion criminelle contre l'accusé jugé à huis clos depuis lundi.

Ce père de deux enfants divorcé s'introduisait chez ses victimes, qui habitaient dans des résidences de deux ou trois étages, en passant par les fenêtres laissées ouvertes entre 04h et 07h, s'assurant qu'elles vivaient seules notamment en observant la nature du linge qu'elles mettaient à sécher sur leur balcon. Le visage dissimulé et ganté, il les contraignait ensuite à laver et nettoyer les lieux à la javel, allant même jusqu'à disperser des cristaux pour effacer ses traces chez l'une d'entre elles. Les enquêteurs avaient toutefois réussi a relever des traces ADN.

Identifié grâce au signalement de sa voiture. Arrêté grâce au signalement d'un habitant qui l'avait vu escalader la façade d'un immeuble et avait relevé le type de son véhicule, l'ancien employé d'une société d'agroalimentaire, au chômage au moment des faits, avait livré des aveux détaillés lors de sa garde à vue. "C'était incontrôlable, comme un appel, une association d'idées", expliquera l'homme consommateur de cocaïne aux enquêteurs, évoquant aussi "un besoin d'affection" et le besoin de "se venger de son ex-femme".

Se "rassurer sur sa virilité", selon la psychologue. La psychologue avait qualifié le profil de l'agresseur au cours de l'enquête de "violeur gentleman", sa motivation résidant dans "la volonté de se rassurer sur sa virilité". L'une des victimes surprise dans son sommeil racontera qu'elle avait eu l'impression que son violeur avait agi comme si elle était sa femme. Les fenêtres laissées ouvertes par les victimes sont associées dans son esprit à une "invitation", avait également souligné une expertise.