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Pierre Hurbelot, édité par R.D.
Les différents épisodes météorologiques qui ont rythmé l’année 2019 auront une conséquence sensible sur la production de vin. Le ministère de l’Agriculture anticipe une baisse de 12%.

La saison des vendanges bat son plein, dans beaucoup de régions françaises. Pour la qualité du cru 2019, il faudra attendre, mais pour la quantité, on sait déjà qu’elle sera nettement plus faible. En raison des conditions météo, le ministère de l’Agriculture a calculé une baisse de 12% de la production de vins. Soit 4,5 millions de bouteilles en moins.

La production baisse en fait pratiquement partout, sauf dans le sud-Est de la France. Autrement, chaque région a eu son fléau météo. Dans le détail, des orages de grêles dans le beaujolais ; le gel en Bourgogne et dans le Jura ; la sécheresse en Alsace ; des incendies dans le Gard ; et un peu partout, la canicule, particulièrement en Hérault.

"On aurait dit qu’on avait passé un coup de chalumeau sur les raisins"

"Le 28 juin, le premier épisode de canicule a amené de la brûlure du raisin. On aurait dit qu’on avait passé un coup de chalumeau sur ces raisins. Ils ont été brûlés et ils ont desséchés", témoigne ainsi Jérôme Despey, viticulteur à Saint-Génies-des-Mourgues, au nord-est de Montpellier. "Et on a aussi un phénomène de sécheresse. Donc les raisins qui étaient toujours en place manquent de poids et on a une récolte qui est très faible", explique le vigneron, qui anticipe une baisse de 30 à 40% de sa production.  

Il reste tout de même un espoir pour les vignerons, du moins ceux touchés par la sécheresse : qu'il se mette à pleuvoir. Tant que la vendange n'est pas terminée, chaque épisode de pluie fera gonfler les grains de raisins, et améliorera un peu la production.