Vingt-cinq ans de prison pour avoir tué un policier en 2009

James Bottier est condamné à 25 ans de prison pour le meurtre d'un policier.
James Bottier est condamné à 25 ans de prison pour le meurtre d'un policier. © DAMIEN MEYER/AFP
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avec AFP
James Bottier a été reconnu coupable du meurtre d'un policier, qu'il a écrasé avec sa voiture en prenant la fuite après un cambriolage en Seine-et-Marne en 2009.

James Bottier a été condamné vendredi en appel par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir écrasé un policier en s'enfuyant après un cambriolage fin 2009 en Seine-et-Marne. La cour l'a également déclaré coupable d'avoir eu l'intention de tuer une policière dans sa fuite. James Bottier, 28 ans, avait été condamné en première instance en 2014 à 30 ans de réclusion, et la même peine avait été requise jeudi. "De grâce, résistez au piège que vous tend James Bottier pour vous amener à négocier (sa) peine", avait lancé l'avocat général, Frédéric Bernardo.

Il a reconnu son implication dans le cambriolage.Le procès a pris une tournure inédite dès le premier jour, mardi, lorsque l'accusé a reconnu qu'il était au volant du véhicule qui a écrasé le major de police Patrice Point, tout en assurant n'avoir pas voulu sa mort. Il avait jusque-là toujours nié être l'un des deux cambrioleurs cagoulés et gantés qui, le 27 décembre 2009, avaient foncé en 4x4 hors d'un pavillon cossu de Montévrain, en Seine-et-Marne, après avoir été surpris par la police. Le major Point, 51 ans, avait été écrasé contre le mur de la rampe d'accès du garage.

Qui est son complice ? Sa mort trois jours plus tard, d'une hémorragie généralisée, avait suscité une vive émotion. Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Brice Hortefeux, et un millier de policiers avaient assisté à ses obsèques. James Bottier, issu de la communauté des gens du voyage, avait été interpellé neuf mois plus tard, sur la base notamment d'un renseignement anonyme. Il n'a jamais dénoncé son complice. Me Julien Dubs, qui assurait sa défense au côté d'Eric Dupond-Moretti, a déploré un verdict "trop sévère".