Vidéosurveillance : l'école parisienne épinglée par la Cnil se mettra en règle

La Cnil juge le dispositif de surveillance "intrusif".
La Cnil juge le dispositif de surveillance "intrusif". © CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
"Si on nous dit qu'il faut enlever les caméras, on le fera", explique le cofondateur de l'Institut des techniques informatiques et commerciales (Itic). La Cnil juge le dispositif de vidéosurveillance "intrusif". 

Un établissement supérieur parisien épinglé par l'autorité de protection des données personnelles, la Cnil, pour une vidéosurveillance permanente de ses classes va se mettre en conformité avec les demandes de l'autorité, a indiqué vendredi le cofondateur de l'Institut des techniques informatiques et commerciales (Itic), Roger Hagege. "Si on nous dit qu'il faut enlever les caméras, on le fera", explique-t-il.

L'établissement filme "en permanence l'ensemble des salles de cours et des lieux de vie des étudiants". "Je veux qu'ils (la Cnil) nous expliquent à quel moment" le besoin de sécurité "s'arrête" face à la nécessité de respecter la vie privée, a-t-il dit. "Je veux connaître cette limite et je me conformerai à la limite que va nous accorder la Cnil", a-t-il dit. L'Itic est un établissement qui prépare à des BTS et mastères informatiques et commerciaux, et compte entre 600 et 800 étudiants. Il a été mis en demeure mardi par la Cnil, l'autorité française de protection des données personnelles, de cesser un certain nombre de pratiques de vidéosurveillance, et notamment de filmer "en permanence l'ensemble des salles de cours et des lieux de vie des étudiants".

"Ils nous ont ouvert les yeux." L'école a aussi été priée de ne pas stocker plus de 30 jours les images de ses caméras, et de trouver de meilleurs mots de passe pour protéger les systèmes où sont stockées les images. "Pour nous 15 jours (de stockage) suffisent, je n'ai pas besoin de plus", a indiqué Roger Hagege. Sur les mots de passe, "ils nous ont ouvert les yeux. C'est un circuit interne, mais on nous a expliqué" que des internautes malveillants "pouvaient passer ce cap là et se retrouver à l'intérieur", explique-t-il.

Un caractère "intrusif" selon la Cnil. La Cnil avait décidé de rendre publique la mise en demeure adressée à l'Itic compte-tenu notamment "du caractère intrusif" du dispositif installé par l'école, et "de la nécessité d'informer les nombreux étudiants de l'école". Selon elle, "seuls des circonstances exceptionnelles (établissements scolaires victimes d'actes de malveillance fréquents et répétés) justifient de filmer les élèves et enseignants en continu".