Manuel Valls était l'invité d'Europe 1 dans "Le Grand Rendez-vous". 1:08
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Ariel Guez , modifié à
Invité du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1, l'ancien Premier ministre et actuel conseiller municipal à Barcelone Manuel Valls est revenu sur la gestion de la crise du coronavirus en France. Interrogé sur le rôle joué par le ministère de la Santé depuis plusieurs semaines et la place de l'État, il explique qu'il souhaite une "réorganisation".
INTERVIEW

Au micro d'Europe 1, dans Le Grand Rendez-vous, l'ancien Premier ministre Manuel Valls est revenu sur l'organisation du ministère de la Santé, critiquée par certains en cette période de crise sanitaire de coronavirus. Il indique qu'il souhaite une "réorganisation du ministère", s'inscrivant dans une "réorganisation plus générale de l'État pour que cet État soit davantage stratège, agile, déconcentré". 

"Il faut un État plus agile" 

"Il faut sans doute réinventer, même si c’est facile à dire maintenant, le temps long", a expliqué l'ancien Premier ministre Manuel Valls. "Il faut sans doute un État plus agile au niveau local avec un véritable couple qui doit mieux fonctionner entre le Préfet départemental et le maire". Manuel Valls ajoute qu'il faut "une réorganisation du ministère de la Santé qui n’est pas suffisamment fort et armé", tout en questionnant l'organisation des Agences régionales de Santé (ARS). 

Manuel Valls souhaite qu'il y ait un "vrai retour d’expérience". "On ne pourra pas régler ça en quelques semaines, au-delà de cette aide massive à l'hôpital et des rémunérations", dit-il, à propos du budget de crise voté par le Parlement. "Sur l’hôpital, qui souffre depuis longtemps, qui bénéficie d’un soutien financier important, je pense qu’il faut valoriser les carrières et les salaires de tous les personnels qui sont en première ligne", ajoute l'ancien Premier ministre de François Hollande.

 

 

"Au-delà des polémiques, tirons toutes les leçons de ce qui vient de se passer, et que d'autres pandémies sont possibles demain", juge Manuel Valls. Mais l'ancien Premier ministre tempère, expliquant que "les gouvernements ont fait au mieux". "En France, le gouvernement et l'État ont fait ce qui devait être fait", conclut-il.