Miroir d'eau, Bordeaux crédit : GEORGES GOBET / AFP - 12870 1:42
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avec Lionel Gougelot , modifié à
Les pompiers de l'agglomération lilloise ont déclaré avoir reçu plus de 300 appels concernant des bouches à incendies ouvertes. 

Avec les fortes chaleurs de ce long week-end de l'Ascension, la mode des "geysers" a ressurgi. Plus de 300 ouvertures intempestives de bouches d'incendie ont eu lieu en région parisienne mais aussi à Lille et Lyon.

Une "mauvaise idée". Pour se rafraîchir en ville, ce n'est pas toujours simple. Alors certains citadins ont "trouvé une solution" en faisant sauter les bouches à incendies, créant des geysers en pleine ville, ce qu'on appelle aussi des "douches de rue". Une pratique que les pompiers de Paris ont déploré dimanche. Car ces agissements font risquer un "manque d'eau" ou un débit insuffisant "si les pompiers doivent éteindre un incendie", mais aussi des risques d'électrocution. Le Parisien rapporte des incidents dans plusieurs villes de région parisienne dont à Mantes-la-Jolie (Yvelines) ou encore à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Des pompiers caillassés. Afin de faire cesser ce gâchis d'eau, les pompiers doivent intervenir mais cela a parfois provoqué des incidents avec les habitants. À Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), les pompiers ont été pris à partie et ont essuyé des jets de projectiles, un véhicule de police a été caillassé samedi, rapporte Le Parisien

À Créteil (Val-de-Marne), cinq jeunes de 15 à 20 ans ont été interpellés alors qu'ils naviguaient à bord de catamarans volés à l'école de voile de la base de loisirs. Ils avaient cassé la chaîne qui bloquait les bateaux avec une pierre.

Lyon et Lille n'ont pas été épargnés. Dans l'agglomération lilloise, les pompiers ont reçu plus de trois cents appels concernant des bouches à incendie sans cesse réouvertes, précise La Voix du Nord. Les pompiers ont dû renforcer leurs effectifs.

Dans la région lyonnaise, quelque 25 bouches d'incendie ont été ouvertes. À Bron, les pompiers ont également essuyé des tirs de projectiles et ont dû fuir le quartier sans avoir pu refermer la bouche. Les images de vidéosurveillance sont en cours de visionnage pour retrouver les auteurs des faits. 

Jusqu'à cinq ans de prison. La loi prévoit des sanctions jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende pour l'ouverture illégale d'une bouche à incendie.