Une femme accuse un policier de l'avoir empêchée d'allaiter au commissariat

La jeune femme n'a pas pu allaiter dans le commissariat où elle venait faire sa procuration.
La jeune femme n'a pas pu allaiter dans le commissariat où elle venait faire sa procuration. © JOHAN ORDONEZ / AFP
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Alors qu'elle se trouvait au commissariat du 2ème arrondissement de Paris pour une procuration, une femme raconte avoir violemment été dissuadée d'allaiter en public.

Une femme qui se trouvait au commissariat du 2ème arrondissement de Paris avec son compagnon et son nouveau-né pour une simple procuration a connu un moment bien plus houleux qu prévu, raconte France Bleu. D'après ce couple, peu après leur arrivée et alors qu'il demandait s'il était possible de s’asseoir pour que la femme puisse allaiter, la situation a dégénéré.

"Imposer ça aux gens". La policière qu'ils avaient interpellé est selon leurs dires allait prévenir un collègue qui s'est montré catégorique. D'après le récit de la jeune femme, raconté sur un site de pétition en ligne, le policier se serait montré inflexible : "Il est hors de question que vous allaitiez en public ! Vous n'allez pas imposer ça aux gens." La femme aurait alors précisé qu'elle disposait d'un tissu pour allaiter très discrètement. En vain. Le couple et leur enfant auraient été invités à sortir.

Accusés d'être de mauvais parents. Choqué, le couple est parti mais la mère de famille choisit finalement de faire demi-tour pour demander à un autre officier le nom de son collègue. Un nouvel échec. La femme indique dans son post que le policier l'aurait même accusé elle et son compagnon d'être de mauvais parents, révèle encore France Bleu. Dans son billet sur la plate-forme de pétition en ligne, la femme écrit que "que l’allaitement d’un enfant ne peut être refusé ou reproché à une femme" et demande le soutien du ministère de l'Intérieur et du commissaire de la structure concernée. Elle conclut son post par ces mots : "Une femme ne devrait jamais avoir à choisir entre citoyenneté et maternité."

Vendredi après-midi, sa pétition avait reçu la signature virtuelle de 12.500 internautes, dont celle de l'ancienne ministre de l'Écologie, Cécile Duflot.