Un jeune Français sur dix est "en difficulté de lecture", selon une étude

Plus d'un jeune Français sur dix est "en difficulté de lecture", selon une étude.
Plus d'un jeune Français sur dix est "en difficulté de lecture", selon une étude. © FERENC ISZA / AFP
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avec AFP , modifié à
Une étude a été menée par le ministère de l'Éducation pour déterminer le taux d’illettrisme chez les jeunes Français. Plus d'un sur dix se trouve en "difficulté de lecture".

Plus d'un jeune Français sur dix est "en difficulté de lecture", et un sur vingt en situation d'illettrisme, selon une étude du ministère de l'Éducation, qui s'appuie sur des tests conduits auprès des 713.000 participants à la Journée Défense et citoyenneté, en 2018.

5,2% "peuvent être considérés en situation d’illettrisme"

Ceux qui rencontrent les difficultés les plus sévères, et qui représentent 5,2% de l'ensemble des jeunes, "peuvent être considérés en situation d'illettrisme", caractérisé notamment par "un déficit important de vocabulaire", selon une note de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, qui dépend du ministère de l'Éducation. Les jeunes du niveau au-dessus, qui représentent 6,3% de l'ensemble, ont, quant à eux, "un niveau lexical oral correct, mais ne parviennent pas à comprendre les textes écrits".

On trouve ensuite, selon les données de l'enquête, 10,9% de jeunes "aux acquis limités", qui "parviennent à compenser leurs difficultés pour accéder à un certain niveau de compréhension". Pour ces profils, la lecture "reste une activité laborieuse mais qu'ils savent mettre en œuvre pour en retirer les fruits". 77,6% des jeunes sont quant à eux des "lecteurs efficaces".

Sans surprise, les jeunes en difficulté de lecture sont "de moins en moins nombreux à mesure que le niveau d'étude s'élève", souligne l'étude. Ils représentent 45,8% chez ceux qui n'ont pas dépassé le niveau collège, contre 4,7% chez ceux qui déclarent suivre ou avoir suivi une filière générale ou technologique au lycée. Par ailleurs, le pourcentage de jeunes en difficulté est très différent selon le sexe : 13,2% des garçons contre 9,6% des filles, poursuit l'enquête, qui est menée tous les ans depuis 2009.