Un bar à glaces "un peu fou", une école : les projets du chocolatier Pierre Hermé pour 2019

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Anaïs Huet
Dans "La France bouge" sur Europe 1, le célèbre Pierre Hermé, élu meilleur pâtissier du monde en 2016, dévoile ses envies et objectifs pour la suite.
INTERVIEW

À neuf ans, Pierre Hermé avait déjà une idée fixe de ce qu'il ferait de sa vie : pâtissier, le métier qu'ont exercé quatre générations de sa famille avant lui. Au micro de Raphaëlle Duchemin, vendredi sur Europe 1, il assure avoir, aujourd'hui encore, "le même plaisir" à pâtisser, mais aussi à créer.

"Transmettre des émotions". Son succès est tel que le Guardian l'a surnommé "le Roi de la pâtisserie moderne". "Je ne sais pas comment on le devient, il faut être soi-même, poursuivre ce que l'on ressent, ce que l'on a envie de partager avec ceux qui viennent acheter gâteaux, leur donner du plaisir, transmettre des émotions…", explique Pierre Hermé, dont les boutiques sont présentes dans une douzaine de pays à travers le monde.

Une bûche de Noël expédiable. Déterminé à ne pas se reposer sur ses lauriers, le chef pâtissier veut continuer à surprendre. Chaque année, à Noël, il réalise "une bûche un peu extraordinaire, en collaboration avec des artistes." Mais cette année est différente. "Je me suis dit que j'avais fait le tour de cette démarche. Parallèlement, je me suis dit que j'avais envie de permettre à un maximum de gens de pouvoir se procurer cette bûche. En province, on me dit souvent qu'on ne peut pas se procurer mes gâteaux", note-t-il. Le pâtissier a donc conçu une bûche de Noël glacée, baptisée Orphéo, qui peut être livrée dans toute la France, à domicile, moyennant 78 euros pour le tout. 

buche

Un bar à glaces "un peu fou". Les envies de ce touche-à-tout ne se limitent pas aux gâteaux. L'un de ses "objectifs de 2019" est d'ouvrir un bar à glaces. "C'est une fantaisie que j'aimerais bien réaliser, en ayant quelque chose d'un peu fou où, à partir de différentes saveurs de glaces, de sorbets, et d'autres ingrédients, on pourrait composer sa coupe glacée. C'est une idée que je suis en train de peaufiner", glisse-t-il sur l'antenne d'Europe 1. 

Ouvrir une école. Autre projet : la création d'une école pour transmettre son savoir-faire. Cette école formerait autant au métier de pâtissier qu'aux métiers de la vente. "Ce qui m'intéresse, c'est la transmission", assure Pierre Hermé. "Dans nos métiers de l'artisanat, c'est un vrai devoir. Pour moi, c'est extrêmement important et j'ai l'intention d'y mettre l'accent dans les prochaines années."