Un agent radicalisé a travaillé au dépôt du tribunal de Paris

L'agent travaille pour l'administration pénitentiaire depuis 2003. (Photo d'illustration)
L'agent travaille pour l'administration pénitentiaire depuis 2003. (Photo d'illustration) © DYLAN CALVES / AFP
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avec AFP , modifié à
Cet agent travaillant pour l'administration pénitentiaire depuis 2003, et identifié comme radicalisé depuis plusieurs années, est suivi par le renseignement.

Un agent de l'administration pénitentiaire, identifié comme radicalisé, a travaillé de janvier à septembre au dépôt du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, avant sa mutation dans un service administratif, a appris l'AFP de sources concordantes. Au TGI de Paris, il était affecté au dépôt, où se trouvent les cellules, et était donc en contact avec des détenus attendant d'être présentés aux magistrats, ont précisé ces sources, confirmant une information du Figaro.

Cet agent, qui travaille pour l'administration pénitentiaire depuis 2003 et qui est identifié comme radicalisé depuis plusieurs années, est suivi par le renseignement. Il n'y a jamais eu d'incident ou de procédure disciplinaire contre lui en raison de sa radicalisation, selon une source pénitentiaire.

Sa mutation n'a "aucun lien" avec l'attaque de la préfecture de police

Dans un courrier daté du 11 octobre, quelques jours après l'attentat commis par un fonctionnaire converti à l'islam à la préfecture de police de Paris, les chefs de juridiction du tribunal ont demandé sa mutation. Or, cet agent n'était déjà plus en poste au TGI. Selon la direction de l'administration pénitentiaire (DAP), il avait quitté le tribunal dès le 23 septembre, en accord avec le directeur de la prison de la Santé à Paris. Il est désormais affecté dans cette prison à un poste administratif, auquel il avait postulé, et n'est plus en contact avec les détenus, a ajouté cette source.

Sa mutation n'a "aucun lien" avec la demande des chefs de juridiction ou avec l'attentat à la préfecture de police, selon la DAP.