UFC-Que Choisir : les crèmes solaires "ne protègent pas les enfants à la hauteur de la promesse"

Alain Bazot UFC-Que Choisir
Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir.
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Attaqué par certains fabricants de produits solaires pour des tests "fantaisistes", le président de l'UFC-Que Choisir a défendu les résultats de son étude.
INTERVIEW

L'UFC-Que Choisir porte plainte contre cinq fabricants de produits solaires et dénonce de "grave carences" en termes de protection aux UV. Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, invité de la matinale d'Europe 1 mercredi, est revenu sur les accusations portées par son association et déplore "un décalage entre la promesse sur l’emballage et la réalité des filtres qui sont dans les produits".

"Ça ne protège pas les enfants à la hauteur de la promesse". Clarins, Bioderma, Biosolis, Alga Maris et Lovéa sont donc poursuivis par l'organisme de défense des consommateurs. "On leur reproche qu'il y ait un décalage entre la promesse sur l’emballage, on nous parle de très haute protection, et la réalité des filtres qui sont dans le produit. Ça ne protège pas les enfants à la hauteur de la promesse", déplore Alain Bazot. "Si on prend un produit spécial enfant qui annonce un taux de protection 50+, on doit s’attendre à ce que corresponde", poursuit-il.

Une protection aux UVA insuffisante. Alors que les crèmes testées protègent correctement des UVB, ceux qui provoquent des coups de soleil, la protection contre les UVA est insuffisante. "Nous n'avons rien à redire sur la protection des UVB", confirme le président de l'UFC-Que Choisir. "L'UVA, lui, est beaucoup plus sournois parce que l'on ne voit pas l'impact sur la peau alors que ça participe à la genèse du cancer de la peau", avance-t-il. "Ce n'est pas parce que l'on ne voit rien que c'est inoffensif, et c'est là le plus grand danger", poursuit-il alors que les UVA représentent 95% des rayonnement ultra-violet.

Un protocole de test sérieux. Attaqué par certains fabricants sur la fiabilité de ces tests depuis la publication de l'étude, l'UFC-Que Choisir se défend. "Le protocole de test est celui qui est recommandé par la Commission européenne et cela fait quand même plus de 60 ans que l'UFC fait des tests avec ses ingénieurs. Si on était des farfelus, ça se saurait", explique Alain Bazot. "Les fabricants, nous leur avons envoyé les tests. Clarins n'a pas daigné nous répondre, donc là, ils font de la communication", déplore-t-il alors que l'association "met en demeure les professionnels de retirer leurs produits du marché".