Treize ans de prison en appel pour l'homme qui avait attaqué sa femme et son fils au hachoir

La peine du condamnée a été ramenée en appel à 13 ans, contre les 15 ans prononcés en première instance
La peine du condamnée a été ramenée en appel à 13 ans, contre les 15 ans prononcés en première instance © Capture d'écran Google Street View
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avec AFP
Après avoir frappé sa femme avec un bâton clouté, le condamné l'avait poursuivi à travers la maison, ainsi que leur fils, avec un hachoir.

Un homme de 57 ans qui avait poursuivi sa femme et son fils avec un hachoir avant de faire exploser leur pavillon a été condamné vendredi en appel à treize ans de réclusion criminelle.

"Son monde s'est effondré". L'avocat général avait requis "au minimum" 15 ans de réclusion criminelle, la peine qui lui avait été infligée en première instance en 2015 par la cour d'assises de l'Essonne. La cour d'assises de Seine-Saint-Denis est allée en-deçà, estimant que le discernement d'Huu Tri Baze était altéré au moment des faits, qui se sont noués en novembre 2013 dans le pavillon familial de Corbeil-Essonnes. "Son monde s'effondre quand [son épouse] annonce qu'elle veut divorcer pour la seconde fois", a décrit l'avocat de la défense Eric Moutet dans sa plaidoirie. 

Une attaque au hachoir et une explosion. Le père de famille s'empare d'un bâton clouté avec lequel il la frappe à la tête. Puis la poursuit ainsi que leur fils alors âgé de 13 ans au premier étage avec un hachoir, tentant de défoncer la porte derrière laquelle ils se sont réfugiés. Au moment où la police arrive, il ouvre le gaz dans la cuisine pour faire sauter la maison. L'explosion soulève le toit et souffle des fenêtres, n'occasionnant que des blessures légères. L'accusé a expliqué qu'il voulait alors mourir avec sa famille.

Deux visages pour un seul homme. Son avocat s'est employé à soutenir qu'il s'agissait d'un "enchaînement de fou furieux" et non de l'apogée d'un "continuum de violences conjugales" comme l'avait affirmé l'accusation. Son épouse avait rapporté des violences conjugales et des menaces de mort répétées, sur fond de consommation chronique d'alcool.  

Et l'avocat général avait relevé les "deux visages totalement opposés" de cet homme qui a fui le Vietnam en 1977 : un "employé modèle" qui avait le "désir d'être le chef incontesté" dans son foyer. "Je vous demande pardon, au fond de mon coeur", avait déclaré Huu Tri Baze aux parties civiles avant que la cour ne se retire.