Transition énergétique : des voitures électriques en autopartage à Belle-Île

Les voitures seront alimentées grâce au surplus de l'énergie produite par des panneaux solaires. (Photo d'illustration)
Les voitures seront alimentées grâce au surplus de l'énergie produite par des panneaux solaires. (Photo d'illustration) © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Au printemps prochain, Belle-Île va mettre à disposition des résidents et des vacanciers des voitures électriques en autopartage, alimentées par l'énergie des panneaux solaires. 

Des voitures électriques, alimentées grâce au surplus d'énergie généré par les panneaux solaires installés sur le toit des bâtiments publics, seront proposées en autopartage à Belle-Île-en-Mer à partir de 2019, ont annoncé vendredi les partenaires de ce projet présenté comme inédit. Dès avril ou mai 2019, une dizaine de véhicules électriques seront mis à la disposition des résidents et visiteurs de l'île sous la forme d'une location en libre-service, a indiqué le groupe Renault, l'un des partenaires du projet au côté de la Communauté de communes de Belle-Île et de Morbihan énergies.

"Un modèle vertueux". Les véhicules, des Renault Zoé et Kangoo, seront alimentés par un réseau de bornes de recharge installées à proximité des principaux points d'intérêt de cette île de 20 km de long sur 10 de large dont la population passe de 5.400 personnes l'hiver à 40.000 l'été. Le système profitera du surplus d'énergie produit par les panneaux solaires installés sur le toit des principaux bâtiments publics. Ceux de l'école chaufferont et éclaireront ainsi les salles de classe en semaine, mais l'énergie produite le week-end et pendant les vacances scolaires sera utilisée pour recharger les voitures.

"On est en train de lancer tout un modèle vertueux de la mobilité électrique sur Belle-Île", s'est félicité Frédéric Le Gars, maire du Palais et président de la communauté de communes de Belle-Île, à propos d'un dispositif réplicable selon Renault "sur d'autres îles, mais aussi à l'échelle de villes ou de quartiers".

Une préoccupation des insulaires. "La transition énergétique est une évidence pour les îles", a souligné Denis Bredin, directeur de l'Association des îles du Ponant, qui regroupe quinze îles de la Manche et de l'Atlantique habitées à l'année, mais non reliées au continent par un pont ou une route submersible, et dont fait partie Belle-Île, la plus grande de ces quinze îles. "Le changement climatique et la montée du niveau de la mer préoccupent beaucoup les insulaires", a-t-il expliqué.

Les îles du Ponant sont à la pointe de la transition énergétique et ont comme objectif, pour certaines d'entre elles, de parvenir d'ici 2030 à une consommation électrique 100% renouvelable.