Toulouse : vingt ans de réclusion pour Cardon, ex-ennemi public numéro 1

Lionel Cardon, ici en 1984, n'était pas présent à l'audience.
Lionel Cardon, ici en 1984, n'était pas présent à l'audience. © RENE JEAN / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Lionel Cardon, doublement condamné à perpétuité pour meurtres, séquestration et vols dans les années 1980, a été reconnu coupable de deux home-jackings. 

Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été infligée jeudi en son absence à l'ex-ennemi public Lionel Cardon aux assises de Haute-Garonne, où il a été reconnu coupable de deux home-jackings près de Toulouse, a-t-on appris auprès d'un de ses avocats.

Les jurés sont allés au delà des réquisitions de l'avocat général David Sénat qui avait demandé 12 ans de réclusion contre Cardon, lequel est hospitalisé après une grève de la faim de 80 jours. Selon un rapport d'un médecin expert, cité à l'audience, "il ne pèse plus que 49,4 kg pour 1,78". Il a déjà passé plus de 30 ans derrière les barreaux.

La défense va faire appel. Ses avocats qui avaient quitté l'audience dès lundi, jugeant "ubuesque" de poursuivre le procès sans Lionel Cardon, ont annoncé qu'ils interjetaient appel de cette condamnation.

Le complice de Cardon dans l'une des deux affaires, Mohamed Boubaka, de nationalité tunisienne, mais identifié comme Omar Kadri, né à Mostaganem (Algérie), s'est vu lui infliger une peine de huit ans de prison. L'avocat général avait requis six ans à son encontre.

Un ancien détenu à haut risque. Doublement condamné à perpétuité pour meurtres, séquestration et vols dans les années 1980, l'ex-ennemi public numéro 1, ancien détenu à haut risque avait tenté de s'évader une fois et avait pris un gardien en otage une autre fois. Cardon a observé cette grève de la faim pour protester contre la suppression de sa liberté conditionnelle et le refus de le transférer de la prison de haute sécurité de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées à celle de Muret près de Toulouse.