Tests anti-drogue dans les lycées : une mesure applicable ?

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Virginie Salmen et T.M.
Valérie Pécresse en avait fait l'un des thèmes de sa campagne des régionales. Mais l'idée est complexe à mettre en œuvre. 

C'était l'une des propositions de Valérie Pécresse lors de sa campagne des régionales : informer les parents sur la consommation de drogue de leurs enfants. Élue à la tête de l'Île-de-France, elle est maintenant tenue de la mettre en œuvre, non sans difficultés.

Financer le test de 10 euros. Dans son entourage, on insiste bien sur le fait que le but n'est pas de pointer du doigt les lycéens et les envoyer au commissariat, mais de faire prendre conscience de la consommation de cannabis. La mesure consiste donc à financer ce test, qui coûte environ 10 euros pièce.

Les proviseurs ne peuvent l'imposer. Concrètement, un proviseur pourrait décider de faire faire un test salivaire à tous les élèves d'une classe de seconde, par exemple. Les résultats seraient alors envoyés aux parents pour les élèves mineurs et donnés directement aux élèves majeurs. Mais en milieu scolaire, on flirte avec la légalité. Un proviseur peut décider de faire le test dans son lycée, mais il ne peut pas forcer les élèves à s'y soumettre. Sur le terrain, si la majorité des élèves le fait, celui qui refuse aura probablement l'air suspect.

L'équipe de Valérie Pécresse envisage en tout cas une mise en place de cette mesure de remboursement dans les six mois qui viennent.