"Au-delà des mots, il faut des actes", estime au micro d'Europe 1 le secrétaire général adjoint du syndicat Alliance, Olivier Hourcau. 1:09
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Guillaume Biet, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Lors de son allocution, dimanche, Emmanuel Macron a eu des mots de soutien pour les forces de l'ordre. Des paroles certes appréciées par les policiers, mais insuffisantes. Il faut désormais que les actes prennent le pas sur les annonces, selon les syndicalistes des forces de l'ordre interrogés par Europe 1.  

Policiers et gendarmes "méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation". Pendant son allocution dimanche, Emmanuel Macron a répondu à la colère des forces de l'ordre. Accusées de racisme et de violences, elles manifestent depuis plusieurs jours en jetant notamment leurs menottes, pour exprimer leur colère. Si les policiers sont contents "d'avoir entendu le soutien du chef de l'État", pour le secrétaire général adjoint du syndicat Alliance, Olivier Hourcau, "ce n'est pas ça qui va calmer [les] troupes aujourd'hui".

Des actes plutôt que des mots

"Au-delà des mots, il faut des actes", estime le syndicaliste au micro d'Europe 1. "Aujourd'hui, il faut absolument que les policiers se sentent soutenus par le gouvernement, mais aussi par l'opinion publique. Il y a une haine anti-flics comme jamais il n'y a eu depuis des décennies", poursuit-il. Un ressenti qui se montre au grand jour, "en toute impunité", [...], et il doit disparaître". Le secrétaire général adjoint demande donc un "soutien indéfectible et surtout des sanctions fermes à l'encontre de ceux qui mettent à mal la police nationale, les gendarmes et les pompiers".

Emmanuel Macron "doit tenir ses promesses"

Que les actes suivent les mots, c'est aussi ce qu'attend Christophe Rouget, le secrétaire général du syndicat SCSI, majoritaire chez les officiers. "Nous attendons que dans cette phase de reconstruction du pays, Emmanuel Macron tienne ses promesses de campagne sur la création d'une académie de police, sur l'augmentation des formations continue ou la généralisation des caméras piétons. Nous attendons que ce gouvernement, ou le prochain, change de braquet sur la sécurité, et avance vers une police plus près de nos concitoyens" a-t-il réagi juste après l'allocution présidentielle au micro d'Europe 1. 

Christophe Rouget reconnaît toutefois l'importance des mots prononcés par Emmanuel Macron, qui a "rappelé la dangerosité du métier et la nécessité d'un ordre républicain". Mais signe que cela ne suffit pas, des policiers ont manifesté et jeter leurs menottes sur l'esplanade parisienne du Trocadéro en toute fin de soirée, dimanche.