Souffrant de solitude, Marie cherche à reprendre contact avec son amour de jeunesse

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Léa Beaudufe-Hamelin , modifié à
Marie souffre de solitude et de mal-logement. Elle aimerait reprendre contact avec son amour de jeunesse et avoir de ses nouvelles. Au micro d’Olivier Delacroix, dans "La Libre antenne" d’Europe 1, Marie dit se sentir isolée et raconte son histoire avec cet homme avec qui elle vivait dans les années 1970.
TÉMOIGNAGE

Cela fait plusieurs mois que Marie vit chez un ami qui lui a proposé de l’héberger provisoirement parce qu’elle était mal logée dans une ville qu’elle n’aimait pas. Marie dit souffrir de solitude et aimerait trouver son propre logement. Se sentant isolée, elle cherche à reprendre contact avec son amour de jeunesse avec qui elle vivait dans les années 1970, pour avoir de ses nouvelles. Au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, Marie raconte que la mère de ce dernier n’avait pas accepté leur relation à l’époque.

" Je suis hébergée provisoirement chez un ami qui habite dans la région lyonnaise. Mais ce n'est pas du tout mon coin, je suis de Charente-Maritime. Je suis très mal logée et je suis toute seule. On m’a mise dans une piaule et je suis très mal. Cette personne qui m’héberge provisoirement m’avait entendue sur l’antenne il y a à peu près un an. Nous avons conversé pendant quatre mois et un beau jour, il m’a proposé de venir chez lui. J’y suis encore, mais ça ne se passe pas toujours très bien.

" Il faut que je sois entourée de chaleur "

Je voudrais avoir un logement. J’en ai marre de me déplacer partout. En 2013, je vivais dans un appartement à Rochefort-sur-Mer. J'étais bien dans un immeuble, mais mes voisins faisaient beaucoup de bruit. On me crevait mes pneus. On me faisait une vie infernale. J’y suis restée 4 ou 5 ans, puis on m’a fait changer d’appartement. C’était intenable aussi. Je n’ai pas de pot. Au bout de plusieurs années, l’assistante sociale m’a fait déménager dans une autre ville que je n’aime pas. Je ne m’y plais pas du tout.

Je n’ai pas eu d’enfants, parce qu’une opération m'a rendue stérile. J'ai une sœur qui ne s’occupe pas de moi. Je suis vraiment toute seule. J’en ai assez de galérer. J'ai une amie qui va peut-être m'aider à trouver un logement. Elle a commencé à faire des démarches dans une autre région où ils construisent un immeuble pour des personnes âgées indépendantes. Elle a téléphoné à la directrice et a parlé de moi en termes corrects. J’attends. Je ne suis pas bien ici. On ne voit personne. C'est triste. Moi, j’ai besoin de parler. Je me sens isolée. Il faut que je sois entourée de chaleur et que je ne sois plus toute seule.

" J’aimerais juste lui faire un petit coucou "

Quand j’étais jeune, j'ai vécu avec un monsieur. Sa maman ne m’a pas acceptée, elle m'a mise dehors. Je suis partie et j’ai fait ma vie comme j'ai pu. J'ai eu beaucoup de soucis. Un jour, je suis partie aux États-Unis. Ça a été à peu près. Dans les années 1990, ma mère a reçu un coup de fil d'un monsieur. C'était l'homme avec qui j’avais vécu quelques années. Il demandait de mes nouvelles. Ma mère lui a dit que j’étais partie aux États-Unis.

Il lui a dit qu’il s’était rendu compte beaucoup plus tard que j’avais beaucoup souffert avec sa mère et que ça avait été terrible pour moi. C'est vrai que j'ai beaucoup souffert de cette situation. Ma maman ne m'a pas dit où il était. Si ce monsieur est avec une dame, je m'en excuse auprès d'elle, mais j’aimerais juste lui faire un petit coucou. J’espère que ce monsieur est encore sur la Terre. Il s’appelait Alain. 

J'avais 27 ans à l'époque. C'était il y a longtemps, dans les années 1970. Nous travaillions ensemble à Paris. J’étais dactylo et lui était dessinateur industriel dans une grande société de téléphonie, près de la rue de Tolbiac dans le 13e arrondissement de Paris. Le papa d’Alain travaillait aussi dans cette grande société. Alain a 68 ans et moi 72 ans. C'est juste pour lui faire un coucou, c'est tout. "